Il est fréquent dans une discussion de voir les parties se renvoyer des
arguments selon des procédés qui s'inspirent d'une même méthode : ainsi
E. Philippe à l'Assemblée , renvoyant les contestations politiques à des
pensées de "cafés de commerce" , commet-il , ce "faisant" , ce qu'il appelle
lui-même une "pensée de cafés de commerce " (dévaloriser une pensée
d'opposition par des sarcasmes .. ) . la boucle est bouclée ...
Mais bon , on peut être un grand commis de l'état sans avoir une intelligence
introspective très vive :
c'est même ce qu'on demande dans tout système bureaucratique qui se
respecte ....N'épiloguons pas .
Les officines de divers ordres ont tant monté d' échafaudages de "la raison
claironnante" qu'on en est arrivé depuis 1980 à idéaliser le culte des
paravents pour des mises en scènes aussi grandioses que grandiloquentes .
Mais quand il n'y a pas de souffle véritable à hauteur des "élévations"
envisagées , alors le soufflet retombe et l'échafaudage ployant devient un
"ascenseur pour l'échafaud" .
Le scénario de ce "film" s'est déroulé en plusieurs actes . Citons en quelques
uns , mais l'ensemble est inépuisable .
.
Acte 1 : à force de "convents" , de conventions , de séminaires , de rodomon-
tades templières diverses , on en est arrivé , au nom de la "responsabilisation"
des individus , à une déresponsabilisation et un assistanat de fait :
la "théorie" est toujours facile , mais la pratique est tout autre chose ; les
paravents artificiels qui cachent le vide n'ont pas une durée et une efficacité
éternelles , et l'écroulement de ces échafaudages produit des effets
"imprévus" .
Ainsi dans d'autres exemples:
on revendique l'égalité dans la théorie , et dans la pratique on en arrive à la
faillite de "l'ascenseur social" .
On prône la liberté d'expression , et on en arrive à des rhétoriques où se
développent des communautarismes purs et durs .....où les amis des amis
sont libres de s'exprimer , mais pour les autres , faites attention aux erreurs
de virgules ... où l'utilisation dans le langage public de termes comme "loge" ,
"convent" , "temple" devient une bravade à "l'ordre sanitaire et moral"
etc ... etc....
Le délabrement auquel ces docteurs Diafoirus ont conduit le système
éducatif est la conclusion logique de ces verbiages édictés au nom de la
responsabilité . Au nom de l'autonomie revendiquée , on ruine l'autorité
du système éducatif , au nom de nécessité de réformes , on produit des
réformes où le système fonctionne encore moins bien , ce qui légitime de
nouvelles réformes où le système fonctionne encore moins bien , etc .. etc....
C'est la même méthode qui a été appliquée por la "réforme" des hôpitaux ,
où à force de "réformes hardies" , on en arrive à ce que 35% des personnels
hospitaliers de la région parisienne ne sont que des administratifs (pour
deux soignants , on a un administratif !!) , s'accompagnant de manque de
lits d'urgence , de pénurie de masques de protection , de tests , etc ..etc...
Le bouquet final a été atteint depuis les années 2010 , où nom des
économies budgétaires et de grands principes "éthiques" et "déonto-
logiques" pour ne par dire "moraux" , de respect de l'argent du contribua-
ble , du travail social , etc ... , etc .... on en arrive en pratique à une
dilapidation totalement folle et surréaliste des fonds publics :
quand le réel ne suffit pas au "génie" des zélites , on fait dans le
surréalisme ...
Acte 2 on établit des chiffrages du PIB et de la richesse nationale sur
un certain nombre de bases qui sont tout à fait inconsistantes .
Par exemple quand on crée en France des services de divers ordres , on
en tient bien sûr compte pour élever le pib dans les mêmes proportions .
"Sauf que" ...quand c'est l'état et les collectivités publiques qui créent
des emplois d'administration , d'auxiliaires de la fonction publique , de
para -fonctionnaires , etc .. , à hauteur de 10 milliards d'euros par
exemple , on accroît les services disponibles du même montant , et ainsi
le pib national dans mêmes proportion ; ainsi :
plus les collectivités publiques dépensent pour créer des emplois , plus
le chiffrage du pib augmente mécaniquement ...
On en arrive ainsi à une des explications pour lesquelles , à population
égale ,la France a dépensée 1000 milliards de plus que l'Allemagne ,
depuis 10 ans :la France "augmente" une partie de son Pib en créant ce
genre d'emplois . Pourquoi dès lors limiter la dépense publique , si la
création d'emplois d'administratifs , d'auxiliaires administratifs , etc ...
augmente d'autant la richesse nationale ....si c'est bon pour le Pib ,
pourquoi s'en priver ?!
(avec le "succés que l'on connaît dans les hôpitaux , à l'éducation
nationale , dans le système industriel , etc ...etc....)
C'est ainsi que des "zélites" de la rhétorique blablative font de
superbes "démonstrations " et montent toujours plus haut des
échafaudages "logiques" .
Acte 3 Une partie du "Dogme" français est "la relance par la consommation"
Mais de quoi parle-t-on quand on parle de relance par le consommation ?
Les tableaux publiés précédemment sont à réexaminer dans ce contexte
On voit dans ce tableau que l'état a été en déficit de 77 milliards d'euros
en 2018 , pour des recettes nettes de 253 milliards : soit un déficit de
près de 30% .
L'état français dépense ainsi près de 30% de plus qu'il ne gagne , et ceci
depuis 40 ans : pour de la "relance" , c'est de la "relance" !!
Mais qui "relance" quoi ? La hausse de la dépense publique , dépensant
56 % du Pib ? La mainmise d'une bureaucratie toujours plus présente pour
"gérer" ces fonds ? ...etc...etc..... ?
En définitive , on attend toujours des explications cohérentes à l'énorme
décrochage de la dette publique entre la France et l'Allemagne depuis les
années 2010 : tout le reste n'est que propos " de pensées de cafés de commerce"
et de verbiages désespérés " pour habiller du vide" .
Mais pas de risque : ces explications , on ne les aura jamais , soit par incompé-
tence du système bureaucratique , soit par aveuglement dogmatique cachant
du clientélisme (à qui profite les crises/crimes -- c'est la même racine en indo-
européen) , etc ...etc ....