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poesie

Petits fours et dentelles

 

Petits fours et dentelles
Mirandole et flambeau
Majesté en flanelle
Phoenix des ruisseaux

 
hardiesse ostentatoire
caracolant en lices ,
catéchèse en sautoir
artiste en artifice

 
de bravoure en bravade
serein en sérénade ,
de posture en postiche
à s'époumoner "chiche"

 
rossignol des matins
luminaire à midi
Bouche d'or investi
du plus haut des destins

 
Jongleur étourdissant
de concepts lancés
auguste à la volée
olympien dans l'élan

 
de pavane en parades
Capitan de l'estrade
Cyrano des écoles
ne jurant qu'en bémols


mirage en ses miroirs
tirade en ses tiroirs
gloriette en ses glorioles
carré en ses atolls


dressant des murs des cons
plus haut que des maisons
directeur de conscience
des plus hautes instances


doseur de clair-obscur
à sa juste mesure ,
solaire aux mille feux ,
--quand il faut ombrageux


ardeur jusqu'où se lassent
parfums de marées basses ,
de salé en salasse
jusqu'où mouettes jacassent


Dominicain de paix
Olivier proclamé
Saint Ange Gabriel
à tutoyer le ciel

                                      phirey@free.fr

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permanence /impermanence

S'ouvrir à cette impermanence

du jeux des flocons qui s'agrègent

aux cris des enfants dans la neige

en farandoles d'insouciance

 

aux jeux des sources , des rivières

furtives sur des lits de pierres

aux jeux des trames des feuillages

ombrées de lumière en ramages

 

s'ouvrir à la claire conscience

où un rien devient abondance

de légèretés qui paressent

à l'encoignure d'une tendresse

 

aux scintillements d'un cristal

amenuisé de transparences

aux jeux réductibles d'essences

en leurs lucidités d'opales

 

s'ouvrir à tous les horizons

de l'embrasure d'une fenêtre

embrasée des chants des saisons

filigrane entre tous les êtres

 

bois flotté aux rebords des plages

départi de tous les ancrages

ressac écumeux de candeurs

galet dépoli de rumeurs

                                                  phirey@free.fr

                                       

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Le ciel est gris couleur d'ardoise

Le ciel est gris où s'entrecroisent

des liturgies d'ombres chinoises

aux nuances de mer d'Iroise ,

le ciel est gris couleur d'ardoise

 

Frissons des jours de ciel d'armoise ,

l'ouate du temps a pénétrée

le silence de la vallée

plus avant qu'on ne l'apprivoise

 

Chacun avance à pas feutrés

à pas perdus dans ses pensées .

Au labyrinthe des nuées

l'inextricable s'est figé

 

Parfois quelque trouée pavoise

de cette couronne irradiée

ceignant un ciel couleur turquoise

d'une aura au jour étonné

 

Tempo des airs d'ombres siamoises ,

le ciel est gris couleur armoise

qui abaisse plus bas sa toise

dessus les âmes villageoises

 

 

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Une bouteille à la mer

Une bouteille à la mer

un battement d'une paupière

un frémissement de lumière

plus loin que toute les frontières

 

Dans la longue cordillère

où le soleil se réverbère ,

dans le vacillement des soirs

sur les flots emplis de leur gloire

 

Dans le silence des miroirs

jusqu'à en perdre la mémoire ,

plus loin que tous les illusoires

jusqu'au plus profond de la moire

 

Dans tous ces silences qui errent

plus loin qu'on ne peut les faire taire

plus loin que toutes les bannières

plus loin que tous les belvédères

 

Plus loin que bat un encensoir

aux pertinences de branloire ,

à la mer , frêle périssoire ,

une bouteille amplie d'espoir

 

contre toutes les ancres noires

 

                                            phirey@free.fr

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Pour aller vite

Pour aller vite il faut aller si lentement
qu'on peut agir sans s'agiter et puis cueillir
l'instant qui vient dans la fraicheur de son présent
dans l'étincelle et le cristal de ses sourires

 

qu'on peut saisir sans paravent le moindre élan  
spontané clair d'un bruissement dans les roseaux
et percevoir en son essence un mouvement
feuille tremblée ou bois flotté au fil de l'eau

 

qu'équilibriste sur le fil de son destin
on vient à ressentir du temps le moindre clin ,
du vent tous les déclins , la moindre irisation
de lumière effrangée aux bords des horizons

 

qu'on dépose la peau pour en avoir la mue ,
qu'on se dévêt d'indu au coin du superflu ,
qu'on a le temps de voir éclore une rosée  
qui du brouillard des nuits s'est métamorphosé

 

Agir sans s'agiter , frissonner sans sonner
en hauts galimatias aux sommets des clochers ,
en dogmes de papiers aux cours des templiers ,
être critique et libre au front des préjugés
           
Pour aller vite il faut se prendre et puis s'éprendre
des réseaux des trilles d'oiseaux au point de l'aube
dans la mémoire ourlée des nuits qui se dérobent

 

Il faut donner et fredonner jusqu'à coeur fendre
cet élan qui vient à surgir de cette aurore
d'où le jour naît des rayons qui percent ses bords

 


Nietzsche : "La "vérité" ne peut plus dès lors habiter que
dans les généralités les plus pâles , les plus délavées ,
dans les enveloppes vides des mots les plus indéfinis ,
comme dans un château en toile d'araignée"
(Oeuvres posthumes,édition Kröner,XV,458)

 

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L' Oeuvre d'un nouvel Art

 

L'Oeuvre en était réduite à la simple expression
d'une fenêtre ouverte à toute immensité
bordée d'une plaque où l'artiste mit son nom ,
Immatérialité pure à son apogée .

 

Plutôt que toile blanche ou que toile I K blue ,
que trépied de Calder jonglant avec l'espace  ,
lapin de Flanaghan à tutoyer les nues ,
l'Oeuvre venait de Rien , Souffle divin  qui passe

 

En cette échappée de tous jeux de conventions ,
le vide y devenait cette évidence même
qui s'impose épurée à toutes objections ,
le trait d'un Absolu posé comme un emblème .

 

On y côtoyait la profondeur infinie
qui va bien au delà de toute  théorie :
joindre l'illimité à la parcimonie ,
la beauté suprême à ce qu'elle anéantit .

 

Ultime transgression où le démiurge fuit
la matière obscène pour tendre à l'essentiel :
du silence évoquer la pureté d'un cri ,
d'un ange suggérer le battement d'une aile .

 

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aux lumières qui bruissent ... à l'aube au point du givre

La vie est cet instant

de jeu en équilibre

entre hier et printemps

à l'aube au point du givre

 

ce moment qui serpente

aux rebords des marées

ce moment qui ne chante

qu'en tout illimité

 

La vie est cet instant

de conscience ébranlée

où rien n'est plus urgent

que sable et pointillés

 

où il n'est de mesure

qu'au-delà des mesures ,

qu'en un chant désappris

de l'au-delà des bruits

 

la vie est cet instant

ridant le fil de l'eau

de ses milliers d'échos

au carrousel du temps

 

cet instant d'ouverture

d'envolée de murmures

et de tourbillons d'ailes

au ciel qui en ruisselle

 

Ce jeu de claires-voies

aux lumières qui bruissent

des souffles qui s'y glissent

bien au-delà des croix

                               phirey@free.fr

 

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A fleur d'affleurement

Sur le vif , dans l'instant
toujours à fleur de regard
des chants du monde et de leurs rondes                  
et de leurs sursauts turbulents

 

Toujours à fleur de conscience
d'inclinations et d'unissons ,
toujours à fleur de l'innocence
hors des couplets préfabriqués

 

Toujours à fleur du temps présent ,
à son écoute , attentionné ,

épris des vertiges du vent
dans les grondements des forêts

 

Dans la neige et dans ses éclats
de rires radieux , cristallins ,
et sur les claviers argentins
des miroitements des rivières

 

Toujours lucioles dans les soirs
qui vont butiner les espaces
où s'en vont flâner les étoiles
dans leur quête d'illimité

 

Toujours à fleur de ces printemps
qui fleurent bon dans les  lilas ,
et dans l'au-delà des écrans
des hologrammes d'agora

 

Toujours à la pointe du jour
à écrire sur les pages vierges
de l'aube en ses pointillés blancs
les frémissements des matins

 

Toujours au-delà des écrans                       
des hologrammes d'agora            
toujours sur le vif de l'instant
aux frémissements des matins

 

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"intelligence" ou lucidité


 "intelligence" ou lucidité                  Héraclite,fragment 18 :
  récitation ? compréhension ?          Sans ouvrir la conscience ,
  image ou imagination ?                   tu ne dé-couvriras pas d'au-delà
  modélisation ? création ?  


  affichage pour toute mode
  proclamations de foi pour code ?
  ou bien temps de recul sincère  
  d'un regard décillé qui erre ?
                                     

  magie de s'écouter soi-même
  en arbitre des élégances
  du supérieur au plus suprême ,
  en grandioses grandiloquences ?
                                   


  ou bien s'interroger soi-même
  au devenir de ce qu'on sème ,
  être l'infinitésimal
  embrun empli de sidéral ?


  être l'ersatz au vent qui danse
  de péremptoire en périmé
  d'importance en importuné
  de réflections en redondances ?  
                                   

  ou bien entrouvrir la conscience
  et s'ouvrir à l'inconnaissable ,
  de la mer être grain de sable
  qui n'a de science que préscience ?


  être de fantasmagories ,
  préjugé pour tout jugement ,
  ribambelle pour théorie
  en queue leu leu pour tout instant ?
                                    
                                   
  Savoir être persévérant
  attentif au jeu des jusants ,
  aux filigranes de leurs eaux ,
  à l'imperceptible des flots
                                   

  Etre lumière en des marquises
  se prenant pour un arc en ciel ?
  Etre léger quand une brise
  vient à jouer d'une étincelle .

 

Fragment 18 d'Héraclite :                                   
18. Sans l’espérance, vous ne trouverez pas l’inespéré qui est
introuvable et inaccessible.(traduction de Tannery)
18. Si on n'espère pas, on ne trouvera pas l'inespéré; car on
ne peut le chercher, il n'est pas de voie vers lui.
(traduction Simone Weil)
18. Si tu n'espères pas , tu ne trouveras pas l'inespéré qui est
scellé et impénétrable .(traduction Jean Brun)  
18 Sana ouvrir la conscience , tu ne dé-couvriras pas d'au-delà ,
qui restera inaccessible .(traduction personnelle)
elpis (Chantraine : attente , espoir) ; elpomai:attendre,espérer                                
                            

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Jargon et les Argonautes

S'interroger sur la valeur de ses valeurs
(un commentateur sur une chaine TV Dimanche)

 

S'interroger sur la valeur de ses valeurs ,
sur l'écho des on-dits et l'infinie rumeur
des litanies brassées sur les flots des jusants ,
les reflets du vitrail sur le miroir du temps ...

 

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à l'infini débit de ces  sources prospères
se réalimentant de ce qui les élude ,
cascade qui se vêt de ce qui la dénude ...

 

propos sur le propos , discours sur le discours
herméneutique abstraite aux confins hermétiques ,
plus on en parle et plus devient énigmatique
le maelstrom des mots sur le comptoir du jour ...

 

grilles de lecture sur grilles de lecture
et miroirs déformants sur miroirs déformants ,
où l'idée y finit par vite disparaître
étant double à la fois , d'être et de ne pas être ...

 

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