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etymologie

Etymologie : "Raison" , sa famille et ses dépendances

Etymologie : Raison

 

Le patriarche latin est Ratio ( calcul , compte , raison ) , le grec est Arithmos ( nombre , compte ) , en celtique on trouve "rim" ( nombre en vieil irlandais) pour une racine indo-européenne "ra" ou "ar" ( phénomène d'inversion des lettres fréquents : métathèse ) , ou plus généralement "r + voyelle" ou "voyelle + r" ( pour signifier compte , ajustement , action adaptée )

1 ) Le verbe référent latin qui est reor ( compter , penser ) , dont le participe passé donne ratus (compté , fixé , pensé ) ; les descendants en français sont "ratio" , "pro-rata" , qui se réfèrent à la notion de dénombrement , puis raison , rationnel , rationalité , ratifié , ratification , etc ..

L'inversion des lettres donne une racine en "ar-t" où les notions de compte , d'ajustement se retrouvent dans "arithmétique" ( grec arithmeo , compter ) , logarithme ( logos + arithmos) , puis dans "art" ( latin ars , artis : ajustement , ajustement avec art , grec artisis : ajustement ; artios : bien ajusté , parfait) , et artisan , artistique , artifice , artificier , artillerie etc..

Mal ajusté s'est retrouvé en "in-artia" puis "inertie" et inerte .

Les notions d'ajustement , puis d'assemblage , de jonction , se retrouvent ensuite dans une série de mots comme :

articulation , article , articulé ( grec arthron : jointure , articulation ) , arthrite , et même "orteil" ( "arteil" en ancien français pour désigner l'articulation appropriée du pied )

 

2 ) de la notion d'articulation , le sens a évolué vers la notion de "membre" avec la racine "ar-t" (latin artus : membre) , puis "ar-m" : arm en anglais , Arm en allemand ( bras) ( armus : épaule , clavicule en latin , armos : assemblage , jointure en grec ) , puis avec le prolongement du bras , on est passé à "arme" , armature , armée , armistice , armure , armoirie , armoire ( latin armarium : meuble de rangement des armes ) , armada , gendarme , gendarmerie , etc

La racine "ar-m" avec son sens initial d'ajustement , de juste proportion , se retrouve également dans ;

Harmonie ( grec armonia : assemblage en juste proportion ) , harmonieux , harmonique , etc

 

3)Une variante avec la voyelle "i" a donné des racines en "r i" ou "ar i" que l'on retrouve par exemple dans :

rite ( latin ritus : coutume , usage , habitude) , rituel , ritualité et ir-rité , irritable , irritation ( pour ce qui n'est pas dans les bons usages , le "in"privatif s'étant transformé en "ir" pour des raisons d'euphonie ) , etc

Aryen ( arya en sanskrit : noble , parlant le sanskrit ) , aristocrate ( aristos en grec : le meilleur , le plus "ajusté" avec les coutumes , les moeurs ; cf aussi ci-dessus artios : bien ajusté , parfait ) , Aristote , Aristophane , Aristide , etc

4)Restent les variantes avec la voyelle "o" , et des racines en "or" ou "ord" que l'on retrouvent dans :

ordre , ordonner , ordinaire , ordination , ordonnancement , ordonnance , ordonnable , désordonné , coordonner , coordination , subordonné , primordial , extraordinaire ,etc.... (latin ordino : ranger , mettre en ordre , ordinarius : conforme à la coutume )

orner , ornement , suborner ( latin orno , contracté à partir de ordino , dont le sens premier est disposer , ranger )

 

 

Cette analyse étymologique peut ensuite nous amener à un certain nombre de questions , dont celle-ci , par exemple : En quoi l'étymologie nous renseigne-t-elle sur les modes de pensées qui ont prévalu lors de l'individualisation des mots concernés ? On a des indices , des pistes de recherche , encore faut-il les relier .

Prenons les mots les plus courts , ceux qui ont subi le moins d'évolution (sans les préfixes ou les suffixes qui en altèrent le sens ) :

il y a la piste "rim" ( nombre) en celtique , "ratio" (calcul au sens originel ) en latin , qui se réfèrent à une notion de compte , d'énumération , qui reste d'interprétation directe : on a besoin de compter quelque chose .

La piste "ars" ( ajustement , manière d'assembler , au sens premier en latin) , "ordo" (ordre , rangement ) , se réfère à une manière de ranger des éléments ( une fois comptés , éventuellement )

Cet aspect des choses a du être apprécié puisqu'à partir de là , on n'a que des qualificatifs positifs ou neutres : art , artiste , artisan , artistique , ou articulation , articulaire , orteil ( neutre au niveau psychologique ) , ordre , ordinaire , ordonnancement , etc

La piste "arm" a donné "armus" ( épaule , clavicule ) , arm et Arm (bras en anglais puis en allemand) , "irma" ( bras en sanskrit) , ce qui donne peut-être une indication de la manière de procéder pour compter ou pour classer ( on dirigeait les opérations avec les bras )

La piste "rit" avec "ritus" en latin (usages , habitudes) , "irritus" , semble témoigner de ce qu'on aimait les bons usages , et que les mauvais usages devenaient vite l'objet d'irritations , d'énervements

 

En résumé , pour arranger , classer ajuster , il fallait d'abord compter les éléments concernés , puis les mettre dans un ordre ; le bon ordre semblait apprécié et être "harmonieux" (armonia en grec ) , "artistique" , le désordre plutôt sujet "d'irritations" ou "d'inertie" ( in-artia puis in-ertia ) , ce qui somme toute fait partie d'une organisation de la pensée assez classique .

Tout ceci étant fait , on a pu ensuite réfléchir et penser en terme de ratio , rationalité , rationalisation , pour éventuellement mieux organiser et gérer les différentes tâches à accomplir .

 

  1.  

     

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    Adam et la terre

    L'histoire commence avec Adam :

    en Hébreu , adam veut dire "être humain" ; cet adam dit la Bible , naquit de "adamah" ( la terre , le sol , par opposition à la Terre --eretz , qui est un deuxième mot hébreu plus général) : des erreurs de traduction ou des traductions orientées ont fait de cet "adam" notre Adam , le premier homme . Mais , dit le texte en Hébreu , Dieu créa le premier "être humain" ( symbole de l'humanité) à partir de la terre ( adamah ) -- le reste n'est qu'interprétation .

    Ce rapport en hébreu entre adam et adamah se retrouve en latin :

    Là , on retrouve l'alternance entre homo ( homme en tant qu'être humain ) et humus ( la terre , le sol ) ; traduite mot à mot en latin , la Bible dit : Dieu créa Homo à partir de Humus .

    Ce rapport entre l'homme et la terre est ainsi attesté aussi bien en hébreu qu'en latin , sans possibilité qu'il y ait eu une influence réciproque d'une langue sur l'autre , et traduit sans doute cet attachement fort de l'humanité à la terre , du moins depuis l'époque -1500 , -2000 ans . On peut aussi interpréter cela en qualifiant l'être humain de "fils de la terre" ou d' " être de la terre ", "qui vit sur la terre" , par opposition aux dieux ( à Dieu) qui "vivent dans les cieux" .

     

    L'analyse plus poussée de l'hébreu nous conduit encore plus avant :

    "dam" signifie aussi sang , "adom" est la couleur rouge , "adamah" pourrait conduire à un rapport entre la terre , le sang , la couleur rouge et l'être humain .

    Ce rapport existe aussi en grec ancien , mais partiellement : "aima" est le sang " ( cf en français "hématie" , globule rouge ) , "aimatodes" est une couleur rouge sang qui a donné en français "hématite" ( oxyde de fer de couleur rouge) .

    Mais en même temps , le latin , très proche du grec dans ses racines , peut venir compléter le rapprochement vu  en hébreu  :

    la forme primitive de "homo" est "hemo" ( cf Meillet , Bailly , Pokorny ) , qui a subsisté en latin classique dans "ne-hemo" soit "nemo" en contraction ( comme le capitaine ) , qui veut dire "personne" ; d'un côté , on a "hématie" et "hématite" pour le grec , de l'autre "hemo" , "homo" et "humus" pour le latin avec le même racine "hem", "hom" ou "hum" dans la langue substrat d'origine qui est l'indo-européen .

     

    Ainsi , le rapprochement en hébreu " sang, rouge , terre , homme " ( adam , adamah , dam , adom ) se retrouverait dans les mêmes termes en indo-européen avec "hématie , hématite , hemo , humus , homo" , avec une racine qu'on peut écrire "ho(e)(u)m" , ou "gho(e)(u)m" pour être plus général ( cf Pokorny 414-416 )

     

    Ce quadruple rassemblement en une seule racine illustre un phénomène connu : quand on a une hypothèse de travail , cette hypothèse peut conduire à dénouer bien des fils embrouillés , ou à éclaircir des phénomènes qui resteraient obscurs sinon , pris qu'ils sont sous une avalanche de données . En l'occurrence ici , l'hypothèse est d'examiner les données sous l'angle de l'analyse des 4 mots hébreux déjà cités .

     

    Et l'histoire se continue sur "terre" :

    On a ici parlé d'humus , voire d'humilité , et d'adamah , mais on n'a pas parlé de "terra" , la terre elle- même . Quelle est l'étymologie de "terra" , et à quoi renvoie -t'elle ?

    A la racine indo-européenne du verbe latin torreo ( sécher , griller , bruler ) , qui s'est transformée aussi bien en "torrent" ( bouillonnant / sec en été , pour l'analogie de sens) , qu'en "torride" , ou en "torréfaction" , ou encore en "terre" ( ce qui nous donne toute latitude d'interprétation sur les conditions climatiques sous lesquelles vivaient les personnes qui ont créés le mot ! )

    Mais il y a plus : le participe passé de torreo est "tostus" ( donc cuit , grillé ) :

    il s'est transformé en un mot qui voulait dire "terre cuite , coupe en terre cuite , amphore " , puis de  contenant (en terre cuite) , le mot a évolué en "tête" ( d'où l'accent circonflexe sur tête pour signaler la disparition du "s" ) (et comparer la tête a une marmite n'a rien d'exceptionnel , cf par exemple comme expression imagée "ne rien avoir dans la marmite" ...)

    Cela nous donne un nouveau rapprochement pour le moins inattendu entre la "terre" et "l'homme" ; sa "tête" ( du moins en français) lui vient de la terre ( cuite , des récipients) : le voilà "récipiendaire" ( et non "récipient d'air") d'un nouveau point commun avec celle-ci ...

     

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    Etymologie : "Vie"

     

    Les mots exprimant la vie , l'énergie vitale , la vitalité , la vivacité  sont rapportées dans les langues indo-européennes a une racine écrite suivant les auteurs gwei , wei , we(i)g , ...

    En latin on trouve le verbe vivo ( vivre ) , vigeo ( être bien vivant , éveillé , vigoureux) , les mots vita ( vie) , vivax (vivace) , victus ( genre de vie , nourriture) , conviva (convive) , etc..

    En sont issus en français :

    vie , vivre , vivant , viable , vif , convive , aviver , vivifiant , vivipare , victuaille , viande ( du participe présent du verbe vivo qui est vivendi , après disparition du "v" intermédiaire) , le mot anglais quick ( les échanges entre "v " et "q" sont assez fréquents), etc ..... auxquels on adjoint : le mot gaulois bitu ( le monde , la vie ) , d'où provient le nom des Bituriges ( de la racine bitu + rex , soit "roi de la vie" ou "roi du monde" ) . Notons au passage que la racine rex se retrouve dans le nom de Vercingetorix , soit ver + cingeto + rex , c'est à dire grand (ver , cf allemand über , au-dessus) , guerrier ( cingeto) et rex (roi) , pour un final en : "grand chef des guerriers" .Il est étonnant que Vercingetorix ne soit connu , non par son nom , mais par son titre ( il est vrai qu'en France , le "Général" pourrait se passer de nom ..)

    Suivant certains auteurs , on rajoute à cette liste : vigueur , vigoureux , vigile , etc ...

     

    Le changement du "v" en "b" qu'on a observé en gaulois avec bitu pour la vie , se retrouve en grec ancien : la vie est "bios" , d'où sont issus biologie , microbe ( il ne reste plus que le "be" de la racine , précédé de "micro") , aérobie , biographe , antibiotique , symbiose ( syn : ensemble , avec) , amphibie , etc ...

    Puis le "b" se transforme dans la prononciation : on obtient le verbe "zoo" ( vivre) , qui a donné en français de nombreux rejets : zoologie , zodiaque ( les signes de la vie) , zoo bien entendu , l'azote ( le "a" est privatif , pas de vie dans l'azote) , les suffixes en -zoïque ( paléozoïque , etc...) ou -zoïde ( spermatozoïde) , etc ...

    Quand le "v" vient à tomber ... il ne reste plus grand chose , si ce n'est , du "vigeo" latin , le "g" et une voyelle : on obtient ugiès ( bien vivant , bien portant , sain , vigoureux ) , et un descendant français qui est hygiène , ou le vieux gothique "qius"(vivant) , ou encore l'anglais quick déjà cité  .

     

    Si on se reporte cette fois à l'énergie vitale , on trouve en grec : bios ( arc , ou corde de l'arc qui vibre ) , bia ( énergie , force ) , biazo ( forcer , obliger ) , iz ( énergie , force ) , biaios ( violent) ;

    en sanskrit : jiya ( domination , prédominance) , tous sans véritables descendants en français , si ce n'est le mot "jaïnisme" ( une forme d'ascétisme s'appuyant sur des traditions de l'Inde et encore pratiqué par plusieurs millions de personnes dans le monde ) .

    En latin , on trouve vis ( énergie , force , pouvoir) , invito ( inviter , inciter) , violentus (violent) ;en vieux francique , on trouve waidanjan ( piller , se nourrir ) , qui par un changement assez fréquent dans le nord de l'Europe a transformé le "w" en "g" , et a donné en vieux français "gaigner" , puis gagner , gain , regain ( autre exemple de ce changement : "Walles" , en Pays de "Galles" , "Wilhem" en "Guillaume" , "wasp" en "guèpe" , "war" en "guerre" , " warrant" en "garant" , etc..... )

     

    Voilà pour ces très long cheminement de mots et de la "vie" en particulier , en passant par les Bituriges , et des détours par Vercingetorix , les guèpes et le pays de Galles .

    (Sources : Pokorny , Bailly et Meillet pour le latin , Chantraine pour le grec , Etymonline pour l'anglais et le français -- la plupard des mots français ayant à 70 ou 80% une correspondance en anglais -- , Rolland , Picoche , Wiktionnaire , .....)

     

    Notons que les mots expriment une prise de conscience d'un état de fait : ici en particulier , il s'agit de la prise de conscience que l'on est en vie , conscience que les animaux n'ont peut-être pas .

    Cette prise de conscience ne va pas de soi , c'est un premier stade .

    Après ce stade peut apparaître une conscience d'une certaine énergie vitale , de la vitalité , puis l'appréciation de cette vitalité évolue dans plusieurs sens : elle peut être le signe d'une efficacité dans le comportement , qui accompagne la réussite , ou de la "vivacité": les mots latins , grecs ou sanskrits ont souvent ce sens second d'énergie de réussite ( voir "iz" , "vis" , "jiya"cités ci-dessus ) , le mot anglais quick se rapporte à la "vivacité".

    Ensuite , cette énergie vitale un peu trop exacerbée peut évoluer vers la "violence" , c'est une histoire bien connue .

    La prise de conscience peut ensuite évoluer en associant à la vie tout ce qui contribue à l'entretenir : on a alors les "victuailles" , les "vivres" , la "viande" , etc...

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    "Généalogie de la morale" (2) (Nietzsche)

    Dans "Généalogie de la morale" , Nietzsche a présenté quelques éléments de nature étymologique pour étayer ses propos ; ainsi insiste-t'il sur le fait que presque tous les mots qui s'appliquent à l'homme du commun ont fini par évoluer en expressions signifiants "malheureux" , "à plaindre" " .

    Il donne comme exemples :

    "deilaios" , qui en grec ancien veut dire "infortuné" , et "deilos" qui veut dire "misérable"

    "ponèros" veut dire à la fois " en mauvais état" , et "méchant , pervers"

    "mochtèros" veut dire à la fois "infortuné" et "méchant , pervers"

    "oizyros" est pour "qui se lamente" et "lamentable"

    en allemand , "schlicht" veut dire "simple" et "schlecht" : mauvais

    La conclusion s'impose : ce qui est simple et pauvre est mauvais .

     

    On peut poursuivre la liste qui corrobore le fait que l' "homme du commun" , de "pauvre" est

    souvent associé aux sens de "malheureux" , "misérable" , "méchant , mauvais" :

    "kakos" ( en français : cacophonie) veut dire à la fois "de base origine" et "mauvais , laid ,

    discordant"

    "ptochos" veut dire pauvre , "ptosis" : chute ( notons au passage que "sunptosis" est ce qui "tombe" ensemble , donc ce qui arrive ensemble , c'est à dire littéralement une "co-incidence" : d'où en français .... le mot d'origine grec : symptome ; et ce qui n'arrive jamais ensemble est "asymptote" , le "a" est privatif en grec )

    en latin , "vilis" ( commun , bon marché ) est aussi vil et bas ; en français on a sur le même thème "vilain"

    en français , l'objet de "pitié" est devenu "pitoyable"

    ce qui n'est pas "noble" , c'est à dire le commun des mortels , est "ignoble".

    un simple "profane" peut faire des "profanations" ..... etc.....etc

     

    Finalement , il vaut mieux être riche et en bonne santé que malheureux , pauvre , méchant et même diabolique ! Cela va même beaucoup plus loin que ça :

    Quelqu'un de riche et en bonne santé n'est pas que cela , il fait partie de la hiérarchie , de

    l'aristocratie :

    "hiéros" en grec veut dire "sacré" : d'où hiéroglyphe ( "écriture sacrée" ) et ... hiérarchie : la

    hiérarchie n'est donc pas qu'un simple ordre social , administratif , etc : c'est un ordre SACRE ; qui conteste la hiérarchie conteste aussi un ordre sacré et commet un SACRILEGE , ce qui est bien entendu gravissime ....

    A un degré moindre d'autosatisfaction , il y a "aristocratia" , qui est le pouvoir ( "cratos") des

    meilleurs ( "aristos") (Notons au passage que le nom Aristote et le prénom équivalent veulent aussi dire "le meilleur" ) . Là , on est redescendu d'un cran dans les qualificatifs : le pouvoir n'est plus de droit divin , il n'est que celui des meilleurs ...

     

    Autre constatation de nature étymologique : l'argent ne fait pas le bonheur ..... mais y contribue : Ainsi par exemple :

    le mot "estime" vient de "aes" ( airain , monnaie d'airain ) , ce qui signifie qu' à cette époque

    "l'estime" était portée à ceux qui avaient la richesse , et que la véritable "estimation" d'une personne était son poids financier .

    Il en va à peu près de même pour "valeur" : le mot provient du latin "valeo" ( être fort , capable ) ; qui est "validus" en latin est "fort" , et "valentia" est la vigueur , la vaillance ; en allemand , celui qui a de la valeur est celui qui gouverne ( "walten , qui a la même origine que valeur , veut dire : gouverner , régner ) . Ainsi avoir de la valeur signifie qu'on est "fort" .

    En grec , celui qui était "heureux" était celui qui avait de la fortune et des richesses ( "olbos" a les deux sens ) ; de même actuellement en français , le mot "fortune" , qui initialement avait aussi bien le sens de bonne fortune que de mauvaise , a vite pris un sens qui correspond maintenant à "fortuné " ; .. etc...des exemples de ce type peuvent multipliés presque indéfiniment .......

     

    Le problème est que ces remarques étymologiques sont valables pour toutes les époques et qu'elles ont le même retentissement de nos jours que par le passé , chez les grecs ,les romains et autres indo-européens plus anciens , que dans nos civilisations contemporaines ....... Il y a une certaine continuité de comportement au fil du temps .....

    Mais ce qui est intéressant est de voir qu'il y a un au-delà du discours , et que cet au-delà des

    discours est inscrit dans les mots utilisés : quelle que soit la teneur des théories , il y a le

    "subconscient" des mots qui s'exprime comme un ADN , et qui nous dit : attention au mirage des théories , si le discours dit ceci , l'ADN et le subconscient disent cela .

     

    Enfin , l'ADN des mots et le subconscient qu'il exprime , n'exprime pas non plus que cela :

    Nietzsche paraît s'arrêter à cette première approche , ce qui peut sembler quelque peu réducteur .

    Poursuivons au-delà de ces premières constatations la recherche dans l'étymologie des mots et des pensées sous-jacentes qui sont véhiculées :

    Par exemple , la racine indo-européenne du verbe "être" ( qui se partage comme Heidegger l'a bien noté en trois ou quatre racines secondaires ) est pour la première le radical "es" :

    c'est "esse" en latin , qui se prolonge avec toute une gamme de suffixes et éventuellement

    effacement du "e" , dans des termes comme : je "suis" , tu "es" , il , elle "est" , her "ist" en allemand , she "is" en anglais etc..

    Dans cette série de dérivation , nous trouvons aussi le latin "sons" ( qui veut dire : coupable ) ,

    l'anglais "sin" ( péché ) et "sooth" (vérité , justice droiture ) , le latin essentia (essence) , le grec "esthlon" ( bon , profitable) et "eteos" (vrai ) , le sanskrit "sat" ( vrai, bon) et "satyas" (bien

    être ) : c'est ainsi qu' on trouve un peu de tout , du "péché" originel au "bon" et au "bien être" , de l'"essence" au "vrai" , à la "justice et la droiture" ... soit une trés grande diversité de sens qui échappe au "manichéïsme" de l'étymologie de Nietzsche .

    Dans la façon d'"être" ,On peut "être" aussi bien en son "essence" qu'on est "bon" ou "pécheur", qu'on est "vrai" , "droit" ou "coupable" : on n'est pas que "bon , puissant" d'un côté , et "pauvre , misérable et coupable" de l'autre .

    Autre exemple avec les mots "morale" et "éthique" :

    "moralis" en latin veut dire : relatif aux moeurs ; il dérive lui-même de "mos" ( moeurs , coutume ,

    tradition , conduite , manière d'agir ..) , qui a donné en français aussi bien "morose" que "moeurs" , "morigéner" , etc ...( beaucoup de connotations possibles !) .

    "ethicos" veut dire en grec "moral" , "ethos" veut dire "caractère habituel" , "etho" : avoir coutume de , être habituel , "ethnos" : personne familière , les siens , etc ...

    L'éthique , la morale ( et le bien , le juste ) se rapportent donc à ce qui respecte la coutume et l'usage pour les grecs et les latins , du moins dans le sens originel des mots , ce qui somme toute n'est pas très différent de nos conceptions contemporaines : le "juste" est ce qui respecre la loi , qui à son tour codifie les usages "bons" ou "mauvais" pour la société ..

     

    L'étymologie ne fait donc pas "complètement" apparaître la dualité que Nietzsche met en avant , elle donne des résultats beaucoup plus divers qu'il ne l'indique , et plonge finalement ses racines dans les façons de vivre des gens aux époques concernées , des usages et des ressentis : variés , mais aussi évolitifs , contrastés . La "généalogie de la morale" , sous le prisme de l'étymologie , est aussi et surtout de "l'ethnologie" avant d'être de "l'éthique" .

    Nietzsche aurait du savoir qu'en faisant fonctionner la "trieuse" ( ne choisir que des exemples qui confirment ce qu'on veut montrer ) , on arrive à prouver tout ce que l'on veut ...

     

     

     

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    Etymologie : mots de création récente

    Dans ce paragraphe d'étymologie , évoquons quelques d'origine assez récente , et de provenance très diversifiée :

    A tout seigneur , tout honneur , il n'est pas question de suivre pour ce terme l'ordre alphabétique suivi pour les autres : PINARD , c'est de lui dont on parle , date des années 1880 , mais sa célébrité vient essentiellement de la Iere guerre mondiale , où le terme désignait la ration distribuée aux soldats en produit vinicol .

    Reprenons l'ordre alphabétique :

    un "Bic " ou stylo du même nom , provient du baron Marcel Bich qui l'a commercialisé avec grand succés à partir des années 1950 ; on lui rapprochera "frigidaire " , commercialisé par General Motors au XX eme siècle , de même que "klaxon" ; "mobylette" était une marque de Motobécane ; on peut encore évoquer dans la même série Scotch , Solex , Karcher , Kleenex , Micheline , fermeture Eclair , etc...

     

    Blabla est une onomatopée qui n'existe que depuis les années 1920 , décrivant un certain type de comportement "administratif "

    Carpaccio est une recette créée dans les années 1950 par un chef italien en l'honneur d'une exposition du peintre "éponyme" de la renaissance ( 1465, 1525 )

    Chandail date des années 1890 , et correspond au tricot épais porté par les " marchands d'ail " pour se protéger du froid dans des halles hivernales battues par les vents

    Chauvin est le nom d'un soldat napoléonien exemplaire qui vouait , paraît-il , un culte exceptionnel à la personne de l'empereur

    On lui rapprochera " stakhanoviste " , nom d'une personne elle aussi exemplaire pour sa capacité à établir un record d'abattage de charbon dans les mines soviétiques en 1935

     

    Diesel ( Rudolph ) est un ingénieur allemand

    Frisbie fabriquait des pâtisseries au XIX eme au Etats Unis : ses clients lançaient les moules à tartes , puis les perfectionnèrent ...

    Godillot fabrica de solides chaussures pour l'armée dans les années 1850 .

    Massicot inventa son coupe papier vers 1840 , et MacAdam recouvrit les routes avec des enduits bitumeux vers la même époque

    "Marionnettes" est plus ancien et plus curieux ( cf Littré , "pathologies verbales" ) : un diminutif de Marie était Mariole ou Marion , puis Mariolette . Puis , dit Littré , " ce mot est un assez joli mot, et sa descendance est assez jolie aussi. L'ancienne langue avait mariole, diminutif de Marie, et désignant de petites figures de la Sainte Vierge. Le diminutif mariolette se corrompit en marionnette; et, par un procédé qui n'est pas rare, l'usage transporta le nom de ces effigies sacrées à une autre espèce de figures, mais celles-là profanes. En même temps le sens ancien s'oblitéra complètement; car, autrement, comment aurait-on commis l'impiété d'appliquer le nom des figures de la Sainte Vierge à des figures de spectacle et d'amusement? "

    Rataplan désigne à partir du XIXeme un roulement de tambour , suivi tout doucement de "plan plan " dans les mêmes années , pour devenir "rantamplan" à partir de 1950 , fidèle compagnon de Lucky Luke ; à propos de BD , signalons que "crétin des Alpes" n'est pas une création de Hergé , mais correspondait à une appellation créée vers 1850 pour désigner dans le Valais Suisse les personnes souffrant d'un déficit en Iode ( avec un goitre ), et que "crétin" n'a au départ aucune connotation ignominieuse .

    Silhouette était un ministre de Louis XV , qui pour passer son temps , découpait des figurines en papier de la même forme ; on lui rapprochera sur une origine semblable le préfet Poubelle ( XIXeme )

    Xyloglossie , ou Xylolalie , ou encore "langue de bois " est un terme tout récent des années 1970 qui désigne comme le "blabla " des années 1920 , une certaine tournure "phraséologique " consistant à faire du ......remplissage

     

    Terminons avec des mots qui n'existent pas encore , mais qui le mériteraient :

    "Ennnnemi" désignerait une personne envers laquelle on aurait encore plus de "n" que d'habitude

    ( du moins dans le langage Xyloglossique de certains "communicants" , qui ne lésinent pas dans l'emphase , avant de se retrouver entre "adversaires de bonne compagnie" pour un apéritif )

    "Abracabra-dantesque" désignerait une situation encore plus abracadabrante et dantesque que d'habitude ( et on n'en manque pas ! )

     

    NB La lecture de Littré "Pathologies verbales" révèle encore bien d'autres surprises que "marionnettes "

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    de l'agriculture ( au sens large ) à la culture

    L'étymologie nous renseigne sur la vie de nos lointains ancêtres lorsqu'ils ont matérialisés certaines impressions ou usages pour en faire des mots ; prenons quelques exemples :

    1) Les mots caillou , calcaire ou chalk en anglais ont la même origine ..... que le mot calcul  !

    D'ailleurs en latin , le mot " calculus" ....était pour "caillou" !

    On peut en déduire que ces lointains ancêtres ont commencé à compter en faisant des tas de petits cailloux , ce que confirment les études archéologiques ... toute abstraction naît à partir de détails matériels .

    2) Qu'est-ce qui faisait l'aisance "pécuniaire"  de ces ancêtres ? Vite , un dictionnaire  : la racine indo-européenne en est "péku" , qui correspond à un radical concernant le bétail  , avec pecus en latin ( animal domestique ) , pékos en grec ( laine ou toison ) , pécorino pour le fromage italien , etc..

    En ces temps là , la fortune s'estimait en terme de cheptel , et la population était agricultrice .

    3 ) Qu'est-ce qui donnait la notion de grand nombre , de population ? Eh bien , le peuplier ! ( ou tout arbre se rapprochant du peuplier ) : populus en latin a les deux significations ( peuple et peuplier ) , et si la similitude entre les deux s'est progressivement effacée dans nos esprit , la racine n'en est pas moins là pour nous rappeler que "peuple" et "peuplier" renvoient à une même origine désignant un certain foisonnement .

    4 ) Quelle peut être l'origine du mot "agir" ? Toujours l'agriculture : "ager" est le champ en latin , on "agissait" en allant aux champs ( même similitude en grec ancien , avec ago (mener) et agros ( le champ ) et de même aussi en sanskrit ) , ou encore en menant un troupeau au champ , etc ... Notons que la différence entre "agir" et agiter" existait déjà en ces temps là : les temps modernes n'ont rien inventé !

    5 ) Quant au mot "homme" , il se rapporte à un radical indo-européen qui concernait .... la terre , et qui a donné sur la même racine le mot "humus" ...."l'homme" est le fils ou l'habitant de la terre , il y a une parenté étroite entre l'homme et la terre-mère , l'homme naît et se nourrit de la terre . 

    6) En ce qui concerne le mot "terre" lui-même , il semble indiquer que la population qui en est à l'origine vient d'une région sèche : le radical indo-européen correspondant est en effet ters ( Pokorny 1078-79 ) , qui se rapporte à la sècheresse , ou à une température élevée : ainsi , en sont issus non seulement terre , terrier , territoire , terricule , terrain , etc ...etc , mais encore le verbe latin torreo ( sécher , bruler )  , le grec tersomai ( sécher ) , l'anglais thirst ( soif ) l'allemant Durst ( soif ) , et en français : torride , torréfier ( qui gardent leurs deux "r" à cause de l'origine ) , mais aussi ......... torrent ( on peut supposer que le "bouillonnement" du torrent rappelait l'ébullition de l'eau à fortes températures )

    7 ) Notons aussi qu'une bonne partie du vocabulaire français vient du "nord" ( francique , néerlandais  ou germanique ) : ainsi "gain" se rapporte au francique waidanjan ( une grande partie des "w" du "nord" se francisent en "g" , le "w" devant + ou - se prononcer gw ) , et sur une racine voisine est issu l'allemand Weide (pâturage ) , et le vieux français "gagnage" ( pâturage ) .... Ceci pour la version douce ( une version moins soft consiste à rappeler que la racine désigne aussi des actes de pillage , et donc qu'un bien acquis peut s'acquérir de différentes façons ! )

    Voilà pour quelques éléments témoignant des passages progressifs de "l'agriculture" à la "culture" , de la culture des champs à la culture plus générale , et pour une certaine description de l'environnement des populations à l'origine de ces mots ( la terre est d'autant plus essentielle qu'elle est sèche chez ces indo-européens) 

     

     

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    "énantiosémie"

    Derrière ce mot barbare crée par Barthes en 1982 , se cache une catégorie de mots dont la racine a pu évoluer dans un sens pour certains , et dans le sens contraire pour d'autres ; c'est tout de même assez curieux et cela vaut un petit détour .

    1) Vous "remerciez" quelqu'un : à priori , c'est positif et signe de reconnaissance ; mais vous le remerciez en le mettant à la porte : c'est négatif , et pas "vraiment" un signe de reconnaissance !

    2) le mot "profondeur" est un mot qui dans un premier temps désigne une direction vers le bas , vers le fond ; mais changement de direction : la profondeur de la vue est à l'horizontale ou vers le haut , et la "profondeur" du ciel est totalement vers le haut ....

    3)Le mot "res" en latin veut dire une "chose" : la res publica est la chose publique par exemple ; mais , fait assez curieux , un mot français qui s'en déduit est ....."rien" !....Suivant la tournure de la racine , c'est une chose ou c'est rien !

    4) Le mot "survivre" est à l'exact opposé des  éléments  qui  le  composent :  c'est bien    "sous-vivre" qu'il faut comprendre ! C'est ici un cas assez exceptionnel où "sur" est pris au sens de "sous"...Comment un tel retournement est-il possible ?

    En fait , survivre à quelqu'un est vivre "après" , donc "au-dessus" du temps de cette personne , ce qui est  généralement ressenti avec douleur , et conduit à cet aspect de "sous-vivre" , de vivre avec difficulté .

    5) Le mot "jachère" vient de l'ancien français  "jaschere" (labourer) , lui-même descendant du mot gaulois " gansko" ( araire , branche )  : le moins que l'on puisse dire est qu'un terrain en jachère ( plutôt en friche ) n'est pas "vraiment" un terrain labouré !

    Comment le sens s'est retourné ? : En fait , un terrain en jachère est un terrain qu'on laisse reposer , mais pour le labourer plus tard ... c'est une terre à labourer ...mais pour plus tard !

    6) Le mot Skolé en grec ancien ( d'où provient le mot "école" ) ne veut pas "vraiment" dire travailler , comme on le fait à l'école .... il veut dire "repos , temps libre" , puis accessoirement "temps libre que l'on consacre à se cultiver " . Le travail était à l'époque quelque chose de pénible physiquement , seuls quelques privilégiés qui avaient du temps d'oisiveté pouvaient aller à l'école !

    7) Cet exemple vient maintenant de Freüd : En allemand , "kleben" veut dire "coller" , et en anglais le mot qui correspond avec la même racine est " cleave" (fendre)  ; le  français donne sur la même racine "clivant" .....De la même racine , on recolle ou on sépare ¨!

    En fait , on peut comprendre que pour "re"coller quelque chose , il faut qu'il y ait eu une séparation préalable .

    8) Toujours d'après Freüd , en égyptien , le mot "ken" voulait dire à la fois "fort" ou "faible" selon le contexte , ce qu'on peut "logiquement" interpréter en considérant que le mot désignait un concept qui correspondait à une "certaine" capacité énergétique , qui était alors évaluée en positif ou en...... "moins positif" .

    9) Une liste se terminant "nécessairement" à dix , venons-en à l'avant dernier exemple . Pour changer de registre , prenons les préfixes :

    Le préfixe "per" en  latin a donné "per" ou "par" en français : ainsi "parfait" vient du latin      "perfectus" ( fait de façon parfaite , c'est à dire "plus" que mieux !)

    En revanche , per ne veut pas toujours correspondre à très bien : ainsi , dans le latin "perire" , soit "per-ire" ( òu ire veut dire aller ) , on ne peut pas dire que cela aille trés bien , cela va même franchement de "travers" ( perire a donné le français périr ) .

    Quant.à "per-pendiculaire" , le mot veut dire étymologiquement " qui pend bien " donc qui est perpendiculaire au sol ! C'est quelque chose qui ne va pas "de travers" , qui est bien dans la norme , qui est droit ( comme l'angle du même nom)

    10) Un petit dernier :Le préfixe "in" en français est-il toujours privatif ?

    Inflexible ...n'est pas flexible , inabordable n'est pas abordable , insoumis n'est pas soumis , etc .....etc.... Mais inflammable ? Au contraire , là , le in n'est pas négatif , mais a un effet d'augmentation ..... Le "in" correspond ici à "en" et le mot veut dire "enflammable" , le "in" a un aspect positif .

    Et "ininflammable" ? Là , ça se complique !Le premier "in" est positif , le deuxième négatif ¨!

    Ce n'est pas une double négation , qui aurait donné un "plus" , mais un plus suivi d'un moins qui donne un moins . C'est mathématique !

     

    Article d'étymologie ? De miroitement des mots ? C'est presque de la poésie ! Mettre des frontières est souvent difficile , voire arbitraire .....Allons pour "étymologie"

     

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    Qu'est-ce que la "vérité" (étymologie)

    De "l'harmonie" des contraires , de Google à Overblog

    Depuis 4 à 5 mois , ce site ne fonctionne plus : des programmes
    automatiques initiés "quelque part" assurent un "pseudo-lectorat"
    qui "consulte" toujours les mêmes articles anciens , avec une
    régularité de métronome .
    Les articles récents crées depuis ces 4 à 5 derniers mois , eux ,
    ne sont absolument plus consultés , excepté par moi-même dans un
    but de vérification statistique .
    Consultée à 3 reprises sur cette situation de dysfonctionnement total,
    la direction d'Overblog se retranche derrière un degré de
    responsabilité zéro : c'est pas moi , c'est Google qui référence mal
    les articles , ou encore ne répond rien , ou encore tient des propos
    aussi "évasifs" que "d'une évasion" d'une situation problématique .
    Bref , dit - elle , c'est pas moi , c'est l'autre .
    L'autre , évidemment réfute cette argutie et dit la même chose : c'est
    pas moi , c'est Overblog ... On se renvoie gentiment la baballe , dans
    une partie de pingpong bien réglée .
    C'est ce qui s'appelle l'équilibre des contraires , comme on en a déjà
    largement rapporté des exemples dans ce site à propos de Lao Tseu et
    d'Héraclite . En gros et en détail , on aboutit dans la situation
    présente à  tout ce  qu'on veut , à la condition d'avoir au moins deux
    interlocuteurs . Ce qui s'appelle un équilibre "hypocrite"
    (étymologiquement "hypo"/sous et "crite"/critique,discernement): ce qui
    est de l'ordre du blabla et de la verbologie .
    En tout état de cause , 0 "vraies" consultations sur ce site depuis
    4 à 5 mois tient statistiquement de l'ordre de l'évènement impossible ,
    alors que simultanément le site continue à être alimenté par des
    "visiteurs" réguliers sans doute issus de programmes automatiques .
    De toutes les façons , la responsabilité de l'organisation du site
    ne peut être qu'engagée , en dépit de toutes les protestations
    d'innocence dont on devine sans peine la nature .    

    En attendant une hypothétique régularisation , je contente de remplacer
    les articles "consultés" par des programmes automatiques , par ce type de
    message "publicitaire"

     

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    mot,parole et faire (étymologie)

    un petit peu d'étymologie à propos de "mot " , " parole " ,  et "make"

    Plus de 95% de  notre vocabulaire est d'origine indo-européenne , les 3 ci-dessus n'échappent pas  à la règle , mais après bien des pérégrinations :

    "mot " , d'abord , est passé par le latin muttum ( grognement , son ) , de même origine qu' un autre mot latin , "mutmut " ( murmure ) ,correspondant au doublement d'une onomatopée "mu"

    qui semble très fréquente dans les langages indo-européens ( du genre "meuh" , "hmm" ...)

    En français par exemple "mugir" , en latin "mugilo" (braire) , en grec ancien "muo" (se taire ) , en anglais "mutter" (muet) , et de même "muet" en français et même "myopie" ! ( de "muo" qui a pris le sens de fermer et "ops" qui veut dire oeil - cf optique  ) .

    Ainsi , "mot" , "muet" , et à un degré moindre "myopie" : même combat ..... un murmure audible est devenu un "mot" , inaudible il est devenu "muet" , .....après 5000ans de cheminements ...

     

    "Parole " est plus spécifiquement "latino-grec" : vient de parabola ( comparaison , similitude ..) emprunté au grec parabolé ( comparaison ) , qui s'est contracté en latin en paraula en prenant le sens de discours , pour devenir après moult péripéties " parole"

    En grec ancien , para-bolé est de même racine que hyper-bolé ( être au-dessus , surpasser ) , et que dia-bolé ( aller de travers ... )  : soit en français : parole , parabole , hyperbole , diabolo , et diable ! ( la parole est une invention du diable , c'est prouvé ! ...)

    ( dans un contexte plus générale indo-européen , la racine principale qui exprime le fait de parler est "wer"  : en anglais word , en allemand " wort" , néerlandais "woord" , ......)

     

    Make (faire ) , machen en allemand , maken en hollandais  viennent de la branche indo-européenne " du nord " , ...... comme les Francs ( qui venaient plus ou moins d'une zone entre la Belgique et la Hollande ) .En gros , 10 à 15% de notre vocabulaire français vient de cette branche : et cela a donné "maquiller" , c'est à dire "faire" ,  d'une façon "un peu spéciale "

    En résumé , de Hollande nous vient " maquillage" ( c'est pour sourire )

     

    Une petite dernière ( mais fausse ) étymologie , qui "prouve " que de tous temps les maths ont fait souffrir : algos en grec ancien veut dire douleur , algèbre est de la même racine ( "alg") , donc l'algèbre est douleur ..........Chercher l'erreur !

    (cette étymologie est fausse , bien entendu , car algèbre est d'origine arabe et de la même famille qu'algorithme)

     

     

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