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Les crises , facteurs d'amplification des erreurs politiques et des écarts économiques épisode 2 : les finances de l'Etat , un gouffre de fonds .


Les deux tableaux ci-dessous montrent l'évolution des recettes nettes de l'Etat

entre 2010 et 2018 , d'après les chiffrages de la Cour des comptes :
ces recettes nettes passent de 188milliards d'euros en 2010 à 253 milliards

en 2018 , soit une augmentation de 65 milliards en moins de 10 ans .


Ces tableaux montrent que la très grande partie de ces augmentations est due

aux augmentations fiscales .
Dans le précédent article du 9 avril , on avait déjà souligné que l'impôt sur le

revenu durant cette période avait augmenté de 20 milliards d'euros ; pour en

arriver aux 65 milliards , il faut que les autres impôts aient globalement

augmentés d'environ 40 milliards (TVA , impôts sur les produits pétroliers et

énergétiques , impôts sur les sociétés , taxes locales , etc ....) .
Avec  ce paradoxe déjà souligné : plus les recettes de l'état augmentent , plus

les dettes de l'état s'accroissent !! Plus on gagne , plus on a de dettes !!

 
 
Reprenons le graphiques utilisés le 9 Avril : on y voit l'explosion de la dépense

publique et de la dette publique , avec des courbes de dettes publiques

identiques à celles de l'Allemagne jusqu'en 2010 , et un décrochage surréaliste

des courbes depuis .

Comment se fait-il que la dépense publique en France réquisitionne 56,5% de
la richesse nationale ( ce qui est un chiffre "à la soviétique" ou proche ) , et qu'
en l'espace de 10 ans , la dette publique , identique à celle de l'Allemagne
jusqu'en 2010  à l'épaisseur du trait près ,  soit passée à 100% du PIB ( en
attendant beaucoup mieux pour 2020) alors qu'en Allemagne elle est retombée
à 60 % ( et sans doute guère plus pour 2020) ?


A nombre d'habitants identiques , la France a dépensée près de 1000 milliards
d'euros de plus que l'Allemagne en 10 ans , avec les résultats que l'on
connaît : baisse de la qualité hospitalière ( ce n'est pas grave : "on a toujours la
meilleure médecine du monde") , baisse du système éducatif ( mais cela fait
plus de 30 ans que cette chute radicale est en marche) , baisse de la qualité des
services publics , chute de secteur industriel , de la balance commerciale et de
la balance des paiements à un niveau de déficit "exceptionnel" , etc...etc...

 
 
Comment se fait-il que nos "zélites aussi brillantes" , pour ne pas dire
des "stars de l'intelligentsia" , ne soient pas en capacité d'analyser des
graphiques aussi simples ? .
la réponse est aussi simple  : elles n'ont jamais essayé de chercher ces
statistiques élémentaires , et ensuite , quand on finit par les trouver ,
 "ces éléments sont trop simplistes   pour qu'on en tire des "conclusions
efficientes"" ... fermez le ban  .
La  réponse de Daumier est aussi audible : "le plus processionnaire des deux
n'est pas celui qu'on pense"  :


 


On peut encore proposer une autre réponse :


 
Comme le dit Cyrano , c'est un peu court comme attitude  .....

 

 

Réponses perso :
1) avant d'avoir des réponses , on doit commencer par se poser des questions
2) Ce n'est pas en critiquant le monde entier ("les mauvais américains et  leur
abominable "Yeti" , "l'affreux Poutine" , "le manipulateur de Pékin" , "l'égoïsme
allemand" , "la catastrophe anglaise" ,  "les insupportables Suisse de Genève"
qui ne font qu'un confinement de façade ,  etc ... ,pour ne pas parler de l'Italie
et de L'Espagne  /très longue et inépuisable litanie mise  en place par ces
 "zélites" ) ,  qu'on commencera à se poser des questions :
on n'abordera jamais le point 1) !
3) Ce n'est pas en ayant une organisation du Temple , qui pour être "solaire"
comme Louis le quatorzième , se préoccupe seulement de politique
d'entrisme , définit la "vérité" comme ce qu'on peut répéter en étant le plus
nombreux possible à le dire , et frappe d'interdiction ceux qui ne se plient
pas à leurs amples visions (cf la figurine ci-dessus) , ce n'est donc pas ainsi
que l'on commencera à aborder le point 1) .
4) On a réformé le système scolaire depuis près de 30 ans et plus en disant :
"le système ne fonctionne pas , il faut le modifier " ...on l'a modifié de sorte
qu'il fonctionne ....encore moins bien ... Il fallait donc encore le réformer...
de sorte qu'il fonctionne ...encore moins bien .... On a ainsi répliqué ce
genre de boucle  à l'envie ... en répétant toujours le même slogan , et on en
est arrivé où on en est aujourd'hui ( mais ce n'est pas grave , "on a toujours
le meilleur système éducatif du monde") .
Quand finira-t-on par aborder le point 1)?
5) On se récrie à qui mieux mieux pour faire des "économies d'échelle" et
simplifier le "mille-feuilles" administratif français tout en laissant au "sommet
de la pyramide" le plus bel exemple de "double feuille" , avec un premier
ministre et un président , véritable "exception française" dans l'ensemble des
pays développés , parfaitement inutile et exemple de surréalisme après la
réforme du septennat en quinquennat   .
Il est vrai que le système politique français "est le meilleur du monde" et que
"sur la plus belle avenue du monde" , quand on a "le plus beau festival de
cinéma du monde" , il faut bien réfléchir avant de prendre une décision à la
légère ....
6) etc.....etc......Mais  quand abordera-t-on enfin  le point 1) ?
 ( mais c'est tellement plus agréable  de se récrier et de se rengorger de discours
sur les "mauvais partenaires" qui nous entourent ! )

 

 

L'anecdote suivante de Freud est à cet égard intéressante :
Freud rapporte :  une personne A avait emprunté un chaudron à un
tiers B ; après avoir rendu le chaudron , il est accusé par B de l'avoir rendu avec

un trou .
réponse de A : d'abord , je ne t'ai pas emprunté de chaudron ; ensuite le

chaudron emprunté avait déjà un trou ; enfin j'ai rendu le chaudron intact"
Bref , contentons nous d'une histoire sans légende .......

 

 

Le bilan de tout ceci au niveau des économies mondiales : recul de la France en
7 ème  position ( si on compare en pib/habitants , le recul est encore plus net!)


 
chiffrage exprimé en dollars pour que les comparaisons internationales aient un sens

 

 

 

Voir les commentaires

Socrate , Nietzsche , et "Le crépuscule des idôles"

Il est des moments où Nietzsche , à force de vouloir donner son avis sur
tout , finit par ne donner que son avis sur rien ...
Qui parfois fait trop l'ange fait parfois la bête ,...
Qui veut trop prouver  n'éprouve que le vide ....
Si haut qu'on soit monté , on n'est assis que sur son cul ...
Quand il croit ouvrir ses bras , son ombre est celle d'une croix  
et quand il croit serrer son bonheur il le broie ...


Ceci ne saurait faire oublier les flamboiements de Nietzsche et sa
remarquable perspicacité , ses intuitions foudroyantes , sa liberté
d'esprit et ses étonnantes capacités à survoler des étendues
immenses , ses dénis de l'intellect comme plus haute capacité
du ressenti humain , son opiniâtreté à voir plus loin que les écrans
de tous genres , que les préjugés , les prémachés , les prédigérés ,
les prétendus , ...  que les "statues" sociales  ...

Mais il est des moments où à force de railler , on déraille ...
Il faut connaître le point d'équilibre , où aller  jusqu'où  ne  pas aller .
Mais comme il le dit lui-même :
"il faut encore porter en soi beaucoup de chaos pour pouvoir mettre
au monde une étoile qui danse " (Zarathoustra) .
Par exemple , dans "Crépuscule des idoles , ou comment on philosophe
avec un  marteau" , il aborde "le problème de Socrate " en montrant que
visiblement il n'a rien compris de Socrate et qu'il se laisse aller dans
ses jugements à ... ses propres préjugés  (chasser le naturel , et parfois ,
 il revient au galop ) , voire à des malversations pures et simples , pour
rester dans l'euphémisme ( voir les 5 ou 6 pages de texte intégral dans
Wikisource par exemple "Le crépuscule des idoles/Le problème Socrate" ,
 successions de médisances , de calomnies et de "chaos qu'on porte en
soi") .


Si l'on doit résumer  les conceptions  de Socrate , on peut les ramener
brièvement à quelques directions essentielles :
1) Se conformer aux deux inscriptions du fronton du temple de Delphes :
"connais-toi toi-même " et "Rien de trop" , le premier point ayant ici la
signification : connais ta personnalité profonde ; le deuxième pouvant se
traduire par : n'en fait pas trop , ne tombe pas dans des excès d'interprétation
et de codification dans des règles figées  qui réduisent le réel à un carcan
rigidifié  , ... tout ce que je sais , c'est que je ne sais rien , dit-il .
2) Procéder par "eironeia" , traduit à tort par "ironie , qui est un procédé qui
consiste à interroger son interlocuteur en ayant l'air de jouer au naïf et en
faisant petit à petit apparaître les incohérences de la position de cet
interlocuteur . La traduction de "eironeia" par des termes plus adoucis
comme "espiègleries " resterait encore sujette à caution , tant il est
possible que l'interprétation au premier degré de l'attitude de Socrate
soit la bonne  ( on veut toujours "complexifier" les choses pour paraître
plus "avisé" , mais ceci traduit souvent un manque de capacité de synthèse)
3) Utiliser ensuite la "maïotique" pour aider son interlocuteur , après avoir
"déconstruit" son argumentation , à le faire progresser vers le "connais-toi
toi-même" ( ce qui est assez habituel : ouvrir ses horizons avant de pouvoir
avancer plus loin )  .


Socrate ne "joue" pas au naïf , il adopte seulement le rôle du naïf , au
premier degré , avec une vitalité , une attention et un engagement de tous
les instants pour les interlocuteurs  .
S'il "déconstruit" et passe à la moulinette toutes les argumentations qu'on
lui propose , c'est pour ouvrir le champ de la réflexion de l'interlocuteur .
 Nietzsche , dans le rare passage lucide de son texte , écrit :
" ce qui a besoin d'être démontré pour être cru ne vaut pas grand chose "
"on ne choisit la dialectique que lorsqu'on n'a pas d'autre moyen . On sait
qu'avec elle on éveille la défiance , qu'elle persuade peu . Rien n'est plus
facile à effacer qu'un effet de dialecticien : la pratique de ces réunions où
l'on parle le démontre assez" . etc ... .
Nietzsche critique ici ce que Montaigne dénonce à propos "des écoles de la
parlerie" où l'on se boursoufle de discours pour "marquer" son territoire à
la manière animale ... les jets de paroles en remplaçant d'autres .
Mais ceci n'a rien à voir avec Socrate : Socrate n'utilise pas la raison , la
rationalité , pour démontrer , mais pour déconstruire ... déconstruire les
horizons préfabriqués , et laisser ensuite son interlocuteur ouvrir ses propres
perspectives , s'il en trouve.... Socrate n'a jamais défini de perspectives toutes
faites .

Il met en pratique le "Rien de trop" du temple de Delphes à sa manière
particulière : je veux bien t'aider à ouvrir ton chemin , mais ce chemin , ce
ne peut être que toi qui peut le parcourir ...


En allant un peu plus loin dans l'analyse , il peut paraître évident que Socrate ,
passé maître dans l'art de la déconstruction , ne pouvait que penser à
l'artificialité de toute construction idéologique :  pourquoi passer son temps à
déconstruire des  citadelles idéologiques si c'est pour en construire une autre à
leurs place ? du moins quand on est sincère .....
Personnellement , je pense que Socrate utilisait le raisonnement rationnel
pour montrer délibérément que le discours discursif lui-même était entaché
de vanité . Sans le dire pour éviter "d'en faire trop" , il a démontré que comme
la langue d'Esope , le "rationnel" est la meilleure et la pire des choses :
le meilleur , quand il permet de s'affranchir des préjugés , le pire quand il établit
des frontières plus ou moins arbitraires et opaques entre des catégories et élève
sur ces bases des forteresses de la raison raisonnante ou de la phraséologie
claironnante .
L'anti théorème de Gödel de la phraséologie claironnante dit toujours :
"dans n'importe quel système idéologique , on peut toujours démontrer
tout ce  qu'on veut "
Comme le dit lui-même Nietzsche , l'intellect est très loin d'être le point
culminant de la perception humaine des vérités .


Pour conclure , on ne peut qu'inviter à lire le texte de Nietzsche sur
"le problème de Socrate " dans "Le crépuscule des idoles" .
Nietzsche présentait-il son propre crépuscule dans ce texte ? Ce texte de
1888 , véritable catalogue d'insanités troublantes , était -il avant coureur de
la folie dans laquelle aller sombrer Nietzsche un an plus tard en 1889
jusqu'à sa mort en  1900 ? Mens sana in corpore sano .....
Cela est vraisemblable , tant l'outrance de ses propos dépasse l'imagination ,
 mais n'enlève sans doute rien à l'extraordinaire pertinence de ses ouvrages
antérieurs .

 

Voir les commentaires

Les crises , facteurs d'amplification des erreurs politiques et des écarts économiques

  L'endettement de la France :
Le tableau ci-dessous montre l'évolution de cet endettement entre la
France et l'Allemagne :
 


On observe qu'entre la France et l'Allemagne les deux courbes sont

rigoureusement identiques jusqu'en 2010 , où le  taux d'endettement a atteint

80% du Pib dans les deux pays  (avec une forte augmentation de 2008 à 2010

suite aux mesures prises pour lutter contre la crise des subprimes de  2008 :

dans les deux pays , le taux d'endettement est passé d'environ  65%  à 80% ) .

Ensuite , depuis 2010 , le décrochage de la France par rapport à l'Allemagne est
allé en s'accroissant,  dans des proportions alarmantes pour la France :
actuellement fin 2019 , on a un taux de 100% pour la France et de 60% pour
l'Allemagne ; ce n'est plus un écart qui s'est crée en très peu de temps

(en 10 ans) , c'est un gouffre !
Comment expliquer cette incapacité de la politique française ces 10 dernières

années ?
 


Les prélèvements fiscaux de l'Etat et des collectivités publiques n'ont pourtant
cessé d'augmenter durant cette période ,  augmentant d'autant les recettes de
l'Etat . Voici par exemple l'évolution de l'impôt sur le revenu :

 
Les chiffres plus récents de 2018  donnent un impôt sur le revenu de 80 milliards

d'Euros . Ainsi de 2012 à 2018 , cet impôt à augmenté de près de 20 milliards

d'Euros (+ 25% , en dépit de toutes les dénégations des uns et des autres ) .
Les recettes de l'Etat et des collectivités publiques sont ainsi en très fortes

augmentations depuis 2010-2012 , et les déficits publics aussi :


plus les collectivités publiques gagnent de l'argent  , plus elles sont en déficit !


Depuis 10 ans , il y a là une énigme et une dilapidation considérable dans la

gestion des fonds publics :
comparé à l'Allemagne , c'est près de 40% du pib en dépenses supplémentaires

qui sont effectuées  sans qu'on en voit bien des résultats économiques positifs

(c'est un euphémisme , les écarts en termes d'emplois , de richesses nationales ,

de politiques scolaires , hospitalières , etc... n'ont cessé  de se dégrader , par

rapport à l'Allemagne) .

 

Le montant global de la dépense publique symbolise à lui tous seul cette

"exception française"  de nos gouvernants :
 


 
L'Etat et les collectivités publiques dépensent ainsi 56,5% de la richesse

nationale : c'est un chiffre quasi à la soviétique , avec les résultats que l'on

connaît  .....

Sans vouloir entrer dans les détails explicatifs de cette "anomalie" française

des années 2010 ( ce qui serait encore plus "cruel" pour les "zélites" que ces

tableaux ne l'indiquent/ disons que depuis la baisse du niveau de

l'enseignement  , des "zélites" plus ou moins auto-proclamées ont pris

l'habitude de passer leur énergie à faire des discours , et de se reposer

ensuite plutôt que de se retrousser les manches  ) , il faut conclure en

constatant que les périodes de crises sont bien les périodes révélatrices de

toutes les faiblesses sous jacentes  (soigneusement cachées sous le tapis et

de sirupeux   propos ) , mais qu'on ne plus empêcher de se manifester avec

toutes leurs ampleurs quand la situation "va moins bien" .

 

 

Voir les commentaires

Sciences : du pragmatisme à la théorie , ou l'inverse ?

Dialogue , dialogue

 

Les establishments de toutes sortes invitent d'autant plus au dialogue que

deux tendances fondamentales de ce "dialogue" sont mis en avant :

une première tendance qui se renforce est le "dialogue de sourd" ;

on veut bien dialoguer , à condition que ce dialogue soit la porte d'entrée

à "mon" opinion ; tu dis ce que tu veux , mais à la fin , c'est "mon" opinion

qui doit avoir droit de cité , qui doit prédominer .

Une deuxième tendance est la dialogue dit "démocratique" : il est

"démocratique" en ce sens que "la" vérité est établie à la majorité , c'est à

dire au rapport dit "de force" entre les protagonistes . Dés lors , il s'agit de

construire "son" rapport de force , à l'aide de toute stratégie ou tactique

bonnes à prendre , tout est bon , "la fin justifie les moyens" ...

On sait où ce genre de "méthode" peut conduire ...

 

Le problème d'overblog est que cette organisation préconise un "dialogue"

mais que le "dialogue" s'y exerce de façon orienté , contrôlé .

Par l'entremise de ce qui s'apparente au fait du prince , des articles semblent

"disparaître" complètement de toute consultation extérieure ...

Par exemple , 12 articles rédigé en trois mois par mes soins sur ce site

n'ont semble-t-il été consultés par qui qu ce soit à par votre serviteur ,

alors que d'anciens articles "neutres"le sont régulièrement ...

Miracle des tableaux statistiques ...

 

Consultée à 3 reprises depuis plus d'un an , la direction d'overblog

invoque soit un problème de référencement par Google , soit ne dit

rien , soit se récrie vertueusement et se vêt de probité candide ...

 

Le problème est que quelque soit les excuses invoquées , il y a une

responsabilité certaine de l'organisation dans l'exercice du fonctionnement

des sites ...

 

Puisque il ne sert à rien d'écrire des articles qui semblent "déplaire" à quelque

organisme contrôleur , je remplace tous les articles en cours par celui-ci , en

attendant qu'un "miracle" favorise la possibilité de pouvoir

énoncer des

opinions simplement et modestement "indépendantes" .

 

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