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fable

Petits fours et dentelles

 

Petits fours et dentelles
Mirandole et flambeau
Majesté en flanelle
Phoenix des ruisseaux

 
hardiesse ostentatoire
caracolant en lices ,
catéchèse en sautoir
artiste en artifice

 
de bravoure en bravade
serein en sérénade ,
de posture en postiche
à s'époumoner "chiche"

 
rossignol des matins
luminaire à midi
Bouche d'or investi
du plus haut des destins

 
Jongleur étourdissant
de concepts lancés
auguste à la volée
olympien dans l'élan

 
de pavane en parades
Capitan de l'estrade
Cyrano des écoles
ne jurant qu'en bémols


mirage en ses miroirs
tirade en ses tiroirs
gloriette en ses glorioles
carré en ses atolls


dressant des murs des cons
plus haut que des maisons
directeur de conscience
des plus hautes instances


doseur de clair-obscur
à sa juste mesure ,
solaire aux mille feux ,
--quand il faut ombrageux


ardeur jusqu'où se lassent
parfums de marées basses ,
de salé en salasse
jusqu'où mouettes jacassent


Dominicain de paix
Olivier proclamé
Saint Ange Gabriel
à tutoyer le ciel

                                      phirey@free.fr

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l'hémistiche émoustille

Je suis à l'hémistiche de mon quinquennat
ne suis-je pas fortiche en vous disant cela ?
ou fakir , ou derviche en ce galimatias ?
ou mariol qui se biche en quelques charabias?

 

J'ai en moi du Porthos à ferrailler de droite
et aussi de l'Athos à tirailler de gauche
j'ai en moi du Pathos parfois un peu qui boite
et encore en Ithos j'ai quelques  anicroches  

 

Au miroir de ma verve en ce jour , ébloui ,
au ton de ma superbe au tempo des génies
en ma grandeur acerbe  où la foule ébaudie
attend que je me serve en toute modestie

 

en  tout ce que l'Anglais un jour m'a mérité
c'est Pedantocracy qui a my fantasy ,
heroic s'il en est , fantastic assurée ,
au privilège flush où je me sied too much  .

 

Ma tête est une ruche où le miel de mes mots
emplit quelques cruches , même quelques tonneaux ;
mais du suc  que je juche en mes rayons plus hauts
j'en fais fanfreluche , d'hydromel un sirop              

 

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Edouard et les penseurs de commerce

Edouard a fait une belle déclaration à l'assemblée nationale sur les
penseurs de cafés de commerce , qui contestent systématiquement les
paroles des Oracles du gouvernement :
mais c' est déjà  une pensée de café de commerce , ça , Edouard !
Qui plus est , s'accorder le droit d'être Oracle dans un contexte où le
gouvernement dit une chose et son contraire de jour en jour , n'est-ce
pas aussi des pensées de café de commerce ?
Macron affirmant qu'on est en guerre un jour , et qu'il ne faut pas
utiliser de grands mots quelque temps plus tard à propos du risque
"d'écroulement" de l'économie , démentant par la même son premier
ministre , penseur de café  de commerce ? démenti de dément ?
Que les masques de protection sont inutiles , puis indispensables ,
pensées de cafés de commerce ?
Prôner la responsabilité d'une main , et de l'autre l'assistanat et
l'infantilisation  chère au  "centralisme bureaucratique" qui décide de tout
et de ce qui ne le regarde pas , pensée de café  de commerce ?  
Prôner "l'ascenseur social" et constater que les inégalités sociales dans
le fonctionnement de l'éducation nationale   depuis 30 ans se renforcent
sans discontinuité , pensées de cafés de commerce , ou pensées de
Templiers ?
Constater qu'en France et en Allemagne jusqu'en 2010 , les dettes publiques
étaient identiques à l'épaisseur du trait près , et que depuis cet écart a
explosé , sachant trés bien qu'à la prochaine crise il n'y aurait plus de
réserves en France , pensée de café de commerce , ou pensée de Templiers ?
etc...etc...etc... on peut continuer pendant des heures .
Plutôt terminer par une fable affable !

 

Edouard se lâche

 

Il décoche ses coups
il frappe , il uppercute
qualifie les louloups
de penseurs de cahute

 

Mais pensait-il alors
à l'ami Mélenchonne
ce saint Jean bouche d'or
des  Y a qu'à qui plastronnent ?

 

Virtuose des ah!
des Vénézuéla ,
des Fidèle à Cuba ,
des thèmes à blabla ?

 

des "adieux" , Macumba
qui danse la java
aux grands soirs où déjà
l'avenir tend les bras ?

 

Ou pensait-il encore
à son ami Micronne ,
autre Jean bouche d'or
et roi du minestrone ?

 

qui prône "en même temps"
en  propos pas très francs
pour  faire des potages
de sucre et de salage ?

 

qui harangue et qui lance
au gré des circonstances
qu'un jour le bon se range
où demain il dérange ?

 

Ou pensait-il encore
aux moulins pathétiques
des cours où de tous bords
on égraine suppliques ?

 

 Où l'on genouille tant
que le fond est usé
quand la forme se tend
d'intentions prosternées?

 

Edouard , il faut t'y faire
tu n'es pas le premier
à être confronté
à tous les courants d'air !

 

aux verbalisateurs
de verbiages d'un jour
aux clochers à ajours
des temples de sonneurs !

 

De Flamby à Flamberge
la messe est déjà dite ,
et y porter un cierge
serait ton seul mérite :

 

Alléluia  le monde
nouveau va arriver ,
d'assistanat qui fonde
l'Etat en "mijesté"

 

De touilleurs de recettes

et de petites bières

qui rêvent de précepts

au milieu des déserts

 

De penseurs bureaucrates
aux psychées autocrates
qui s'admirent  sans fin
aux miroirs sans destin ...  

 

Bienvenue Edouard , bienvenu à Gattaca !

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L' Oeuvre d'un nouvel Art

 

L'Oeuvre en était réduite à la simple expression
d'une fenêtre ouverte à toute immensité
bordée d'une plaque où l'artiste mit son nom ,
Immatérialité pure à son apogée .

 

Plutôt que toile blanche ou que toile I K blue ,
que trépied de Calder jonglant avec l'espace  ,
lapin de Flanaghan à tutoyer les nues ,
l'Oeuvre venait de Rien , Souffle divin  qui passe

 

En cette échappée de tous jeux de conventions ,
le vide y devenait cette évidence même
qui s'impose épurée à toutes objections ,
le trait d'un Absolu posé comme un emblème .

 

On y côtoyait la profondeur infinie
qui va bien au delà de toute  théorie :
joindre l'illimité à la parcimonie ,
la beauté suprême à ce qu'elle anéantit .

 

Ultime transgression où le démiurge fuit
la matière obscène pour tendre à l'essentiel :
du silence évoquer la pureté d'un cri ,
d'un ange suggérer le battement d'une aile .

 

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Professeur Shadock (Fable)

 

 

Ce qui se conçoit bien                  

s'énonce simplement                   

Le compliqué devient                   

du vide un paravent                    

 

Vous n'y comprenez rien ?          

C'est que vous êtes bêtes ...         

Voire disait l'Athénien ...             

n'est-ce pas vous qui l'êtes ?       

 

En cette maïotique                      

vos jugements vous jugent         

En funestes répliques                   

vos arguments vous grugent      

 

Jouer du compliqué                   

n'est qu'un vain artifice ,              

le rasoir sans pitié                        

d'Ockam déjoue le vice                

 

Jouer du compliqué ...

si c'était simplement

une incapacité

à le faire autrement ?

 

Ce qui se conçoit bien

n'est guingois ni bifide

Le compliqué devient

un paravent du vide

 

 

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