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Socrate , Wittgenstein , Lao Tseu ... et Krishnamurti : celui qui suit quelqu'un ne suit pas la vérité

Krishnamurti est un grand penseur de l'Inde contemporaine , décédé

en 1986 . Une de ses pensées majeures qu'on peut citer en premier

est celle du titre :

"Celui qui suit quelqu'un ne suit pas la vérité"

Ce propos est dans la continuité de la maïotique de Socrate , qui se

contentait de dire : "Tout ce que je sais , c'est que je ne sais rien "

et n'offrait à ses interlocuteurs que des questions en les invitant à

trouver par eux-mêmes les réponses .

Par ce propos , Krishnamurti épouse également l'idée de Wittgenstein,

qui à la fin du Tractacus logico-philosophicus donne comme conclusion:

si tu m'as suivi jusqu'à là , reconnais que mes propositions sont

dépourvues de signification , et repousse l'échelle par laquelle tu es

monté ; mais si par cet exercice tu as pu t'aguérir , et accéder maintenant

à un stade de perception du monde plus ouvert et plus large , alors c'est

tout ce qui importe ..

C'est ce que dit également Lao Tseu quand il formule :

"Ne pas savoir , c'est savoir , voilà l'erreur ,

savoir , c'est ne pas savoir , voilà l'excellence " ,

soit en quelque sorte : défie toi de tes connaissances livresques ,

"rejette l'échelle par laquelle tu es monté" selon la formulation de

Wittgenstein , ou selon les formulations de Nietzsche :

"Les convictions sont des prisons "

"Les convictions sont des ennemis de la vérité plus dangereuses que des

mensonges".

Krishnamurti conclut en quelque sorte ces réflexions par le titre d'un

de ses livres : " Se libérer du connu" .

 

Former son intelligence et sa conscience , ce n'est pas accumuler des

savoirs et des certitudes dogmatiques :

"l'intelligence est la capacité de percevoir l'essentiel , le "ce qui est" .

Eveiller cette capacité en soi-même et chez les autres , c'est cela

l'éducation" (Krishnamurti , De l'éducation , p7)

"Quand tout est harmonieux autour de nous , .... nous ne sommes en

aucune façon conscients de notre conditionnement . Mais lorsque

survient l'incident , une menace de guerre ou tout autre cause de douleur

ou d'angoisse , alors nous savons que nous sommes conditionnés"

(Krishnamurti , Se libérer du connu) .

On voit que sous double aspect de ces citations , Krishnamurti est très

socratique : ne suis personne , sors de tes conditionnements , ouvres ton

esprit , vois de tes propres yeux , et non à travers les prismes et les

couches de formatages "imposées"( au sens étymologique : posées

dans , déposées dans , imprimées dans l'esprit).

Pour mieux concevoir cette idée , notons ce que dit Michel Serres :

"On devient père de soi-même , ... on se donne continûment l'éducation

décisive ... seuls les paresseux et les malades restent tributaires de leur

formation initiale" (Eclaircissements , p 35)

"Tout connaître pour commencer , et ensuite tout oublier"

(Eclaircissements , p 38)

Ou encore , dans une ultime démarche , ce qui dit "Le traité de la

continuité suprême du grand véhicule" :

"Tous les êtres ont la nature du Bouddha ."

Mais encore faut-il , pour tendre à cette nature inhérente à chacun ,

se départir des voiles de présupposés qui entourent notre conscience ,

"tout connaître pour commencer et ensuite tout oublier" , sortir des plis

de confort et de conformités dans lesquels nous sommes "emmaillotés",

pratiquer ce que propose la maïotique socratique : accoucher de

soi-même , ou comme le formule Michel Serres , devenir , après avoir

tout oublié , le père de soi-même ...

C'est ce que propose également Wittgenstein ( voir les deux précédents

articles du 2/10 et du 8/10) .

 

Le sujet étant de mettre en relief les propositions de Krishnamurti en

relation avec celles des trois autres auteurs , ce qui apporte d'ailleurs des

éclairages réciproques sur chacun d'entre eux , donnons d'autres

propositions de Krishnamurti :

"Il n'y a pas de fin à l'éducation ... toute notre vie , à partir du moment où

l'on naît jusqu'à l'instant de la mort , est un processus d'éducation"

"Quand on apprend vraiment , on apprend tout au long de sa vie , sans être

l'élève d'aucun maître en particulier . Tout est prétexte à apprendre : une

feuille morte , un oiseau en vol , une odeur , une larme , .... Tout sert de

leçon , il n'est pas question de guide , de philosophie , de gourou ni de

maître . Le maître , c'est la vie elle-même , et vous êtes en apprentissage

permanent " (Le sens du bonheur)

"Sans intelligence , toute compassion est exclue . Et cette intelligence n'est

pas l'oeuvre de la pensée . On ne peut être compatissant si on est attaché à

une idéologie particulière , à un tribalisme étriqué , ou à un quelconque

concept religieux , car tout cela nous limite " ( "Cette lumière qui est en

nous") .

"La plus haute forme d'intelligence humaine est la capacité d'observer

sans juger"

Tout ceci est dans le plus pur esprit socratique , de même qu'en celui

de Wittgenstein , affirmant :

"Mes propositions sont des éclaircissements en ceci que celui qui

me comprend les reconnaît à le fin comme dépourvues de sens , lorsque

parleur moyen – en passant par elles – il les a surmontées . (il doit pour

ainsi dire jeter l'échelle après y être monté ) .

Il lui faut dépasser ces propositions pour voir correctement le monde ."

(Tractacus , 6.54) .

En particulier , ces auteurs montrent bien l'inanité de la raison

raisonnante , au delà d'un certain point , et la nécessité dépasser

les limitations imposées par les classifications , les rangements en

catégories répondant à des frontières aléatoires , les analyses débouchant

sur des synthèses partielles , etc ... ; on doit "rejeter l'échelle après y être

monté" , et élargir l'angle de vue , dans un processus "d'apprentissage

permanent" , de cheminement constant , de ne pas "être tributaire de

sa formation initiale" (M Serres) .... si ce n'est que toute étape atteinte à

un moment donnée est une étape qui doit être dépassée à son tour ....

donc ne jamais s'arrêter ..... ce qui est plus facile à dire qu'à faire ,

comme pourrait le dire Matthieu Ricard .

 

Krishnamurti poursuit :

"La plus haute forme d'intelligence est la capacité d'observer sans juger "

" Vivre demande en fait beaucoup d'amour, un fort penchant pour le

silence , une grande simplicité , énormément d'expérience ; il faut avoir

un esprit capable de penser de manière très lucide , et qui ne soit pas sous

le joug de préjugés ou de superstitions , ... " (Le sens du bonheur)

" Ce qui est beau dans le fait d'apprendre , c'est qu'on ne sait pas" (Vers la

révolution intérieure )

Reprenons ces termes de Krishnamurti :

"un fort penchant pour le silence" , "observer sans juger" , "la capacité de

percevoir l'essentiel , le "ce qui est ".

Ils rappellent bien les conclusions de Wittgenstein :

"A propos de ce dont on ne peut parler , il vaut mieux se taire " ,

et son objectif d'élargir sans cesse le champ de vision et de conscience

sur le monde .

Il y a d'ailleurs un aspect de cette démarche qui peut sembler fortement

paradoxale , dans le fait d'avoir pour but d'élargir sans cesse sa conscience

... pour en arriverà "observer ce qui est " : car "ce qui est" est à priori ce

qui peut sembler le plus évident à voir ...

mais nous ne le voyons pas , car "celui qui suit quelqu'un " (ou

quelqu'idéologie) "ne suit pas la vérité" ... car ce que nous voyons est le

plus souvent les projections de notre propre esprit sur le monde , ou

comme le dit Sainte Beuve :

"En général , nos jugements nous jugent nous-mêmes bien plus qu'ils

ne jugent les choses" .

Un deuxième aspect qui peut sembler paradoxal dans les propositions de

ces auteurs est que ces derniers , arrivés au plus haut point des capacités

humaines dites "intellectuelles" , invitent à dépasser ce stade , à "rejeter

l'échelle par laquelle on est monté" et à ouvrir encore davantage la

conscience , au-delà des théories , des dogmes , des certitudes du moment ,

à "se libérer du connu" : mais c'est bien là un des points centraux des

propositions de ces auteurs , se libérer du connu ou comme le dit encore

Krishnamurti : observer , voir "ce qui est" , sans projeter de jugements ,

aller au-delà des conditionnements , aller toujours plus avant dans le

questionnement et l'observation de ce qui se passe , se dire que toute étape

atteinte est une étape à dépasser , que "savoir , c'est ne pas savoir , c'est

cela l'excellence " (Lao Tseu) .

                                                       phirey@free.fr

 

 

 

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Bienvenue en Absurdistan ? Bienvenue à Gattaca ! Bienvenue en Clientélistan

Bienvenue en Absurdistan ? Que nenni , gente dame autrice de l'article

de "Die Zeit" : le France sous le saint patronage de ses Présidents

successifs n'est pas l'Absurdistan , mais le Clientélistan .

Il faut être précis dans le vocabulaire , tout de même !

 

Le Clientélistan doit son nom à ses effectifs pléthoriques dans la fonction

publique ou para-publique .

Pourquoi y a-t-il prés de 6 millions de fonctionnaires ou apparentés en

France , dont plus de 500 000 dans des agences non-gouvernementales?

(voir article de 23 Mai 2020 )

En grande partie comme à la grande époque de l'URSS , pour placer des

individus "méritants" dans des postes bien rémunérés d'une part , et aussi

pour être sûr d'occuper les terrains stratégiques avec des personnes

"responsables" et reconnaissantes à l'égard de leurs bienfaiteurs ....

C'est sur la base du Clientélistan que l'ex-Urss s'est développée , et aussi

s'est effondrée , et il était grand temps après la disparition du mur de

Berlin que le flambeau de l'ex-URSS soit repris :

la France a su le reprendre , et le porter haut et fort à la face du monde ,

comme aurait pu le dire monsieur Prudhomme .

Avec 6 millions de personnels dans la fonction publique ou parapublique

et plusieurs questions qui se posent .

Pourquoi y a-t-il autant de personnels hospitaliers non soignants ( près

d'un tiers des personnels hospitaliers ne sont pas des soignants )?

Le quota est-il le même dans les agences non gouvernementales : 1/3

des personnels sans contact direct avec le terrain ?

Etc ...etc ...

 

Le Clientélistan est aussi caractérisé par des inflations de dépenses

publiques , qui se perdent dans les sables de déserts toujours plus

"prégnants" , comme on dit dans la nov-langue , dans les termes de

la pensée unique présidée par les 150 000 templiers que compte la

France , dans le blabla technico-administrativo-médiatico-progressivo-

muscadin des distinguées Zélites .

Mais après plusieurs décennies de pratique de ces politiques de doctes

savants Zexperts , il est peut-être temps de juger ces docteurs de

Molière , non sur leur phraséologie imparable et incomparable , mais

sur les faits qui se sont manifestés sous leurs hauts hospices ...

Il est clair que vouloir ainsi établir un bilan des actions de ces saints

laïcs est d'une grossièreté insupportable , les patenôtres de ces personnages

étant nécessairement au-dessus des analyses du "vulgus pecus" .

Mais allons-y tout de même , on ne sera pas déçu du voyage et du survol

même rapide du Clientélistan .

 

L'inflation de personnels fonctionnaires et para-fonctionnaires,

alors que dans le même temps il manque de soignants dans les hôpitaux,

de personnels chargés d'assurer la sécurité publique et de moyens

alloués pour assurer cette mission ? On vient de l'évoquer en partie

ci-dessus .

La ruine de l'autorité de l'Etat , de l'autorité des enseignants dans

le système scolaire , des policiers dans la rue ( on ne compte plus le

nombre de policiers "chargés" par des voitures , ou "illuminés" par des

tirs de mortiers qui n'ont "d'artifice" que le nom , les enseignants

victimes de divers noms d'oiseaux , pour ne pas parler des voies de faits

assez fréquents , ou pire ...) ? C'est tellement fréquent qu'on ne le voit

même plus ....

Le commerce "équitable" de produits "euphorisants" et de drogues

diverses dans les quartiers sensibles ( le "chiffre d'affaire " de ces divers

trafics s'élève à plus de 3 milliards d'euros , pour une clientèle de

consommateurs réguliers qui s'élève à plus d'un millions de personnes ,

dont une très grande part de jeunes de moins de 20-25 ans ) .

Il faut bien que ces quartiers sensibles puissent vivre !

Un certain nombre de jeunes scolaires sont-ils somnolents en classe ,

quand ils n'utilisent pas leurs téléphones portables pour sortir de cette

léthargie ? Mais vous n'avez rien compris ! C'est parce que ces jeunes

travaillent trop chez eux , à des heures tardives , qu'ils sont fatigués !

Il n'est qu'à voir l'augmentation des taux de réussite au baccalauréat pour

avoir la preuve de la réalité de ce travail , et de leur fatigue

compréhensible! ... Fermez le ban .

Et puis s'il y a plus d'un million de consommateurs réguliers de ces

produits , il faut bien considérer que ces personnes sont des victimes !

"Victimes d'addictions , malades de ces addictions" (mais il faut être

clair : avec un tel chiffre d'affaire de plus de 3 milliards d'euros , ces

"consommateurs" viennent essentiellement des milieux "aisés" , pour ne

pas dire "bobo" , et l'excuse de "maladies addictives" est encore un de

ces verbiages phraséologiques de Tartuffes moliéresques)

Ces quartiers sensibles sont-ils sous la coupe de milieux bien

organisés qui font respecter leur ordre , leurs "codes" ?

Mais avec 3 milliards d'euros , comment feraient-ils pour ne pas être

organisés ? Nos docteurs et autres "hommes savants" ont laissés se

développer de telles dégradations que l'on ne sait plus comment s'en

sortir maintenant , voilà un des éléments du bilan ces "hommes savants".

 

En économie , le bilan du Clientélistan est d'une nature tout aussi

comparable . Rappelons le graphique déjà utilisé dans des articles

précédents (notamment celui du 10 Juin 2020)où on voit que

jusqu'en 2010 , les déficits de la France etde l'Allemagne évoluaient

de façon identique , et que ce déficit a ensuite explosé en France à 120%

du Pib en 2020-21 , alors que l'Allemagne l'a réduit à 60% en 2019 ,

pour le porter à 70% du Pib en 2020-21 suite à la crise actuelle .

Bilan des courses : la France va connaître une récession de -10% en

2020 , alors que l'Allemagne va limiter cette récession à -5% .

La règle sacro-sainte des Zélites françaises de "la relance par la

consommation" , cette fameuse recette keynésienne des années 1950 ,

sape et mine l'industrie française , creuse les déficits , comme si pour

"s'enrichir" il suffisait de consommer !

 

Finalement , ce bilan tracés à grands traits conduit à constater :

Une chute du système scolaire , s'accompagnant d'une crise

profonde de l'autorité à tous les niveaux .

Une désintégration sociale dans certains quartiers ou dans

certaines régions .

Une déconstruction sans fin depuis 30 ou 40 ans de l'économie

et de l'industrie du pays .

Des finances publiques dégradées par des dépenses incontrôlées .

(dettes publiques à 120% du Pib , et surtout dépenses publiques

des collectivités à 57% du Pib chaque année , record mondial

dans les pays développés , ce qui rend les marges de manoeuvres

de l'état absolument inexistantes )  .

A force d'imiter les plans keynésiens des années 1950 , les pratiques

clientélistes et bureaucratiques de l'ex-URSS des années 1970-80 ,

et d'un certain point de vue les techniques siciliennes des années 1900

où la ruine de l'économie n'est pas un problème majeur si elle permet

à une "caste" de prendre le pouvoir , ..., en refaisant du neuf avec des

recettes éculées , nos Zexperts , Zélites et Templiers de toutes sortes

en arrivent à ce type de bilan incontournable .

mais comme on dit chez Molière :

"cachez-moi ce malsain que je ne saurais voir"

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Le diable est dans les détails(Nietzsche) , dieu est dans les détails (Thomas d'Aquin)

Ces deux propos , devenus des expressions sinon cultes , du moins de

référence , illustrent la tendance que nous avions soulignée dans

l'article sur les interprétations souvent opposées attribuées aux

grands (et aux petits) principes :

au delà de ces principes , auxquels se réfère généralement une majorité de

personnes , leurs interprétations est l'objet d'une multitudes d'avis souvent

contradictoires , comme les citations en titre le soulignent .

Dans les  articles consacrés à l'énantiosémie , nous avions également

signalé que des mêmes mots ou concepts pouvaient avoir des sens

totalement opposés ;

dans les articles consacrés à l'harmonie ou l'équilibre des contraires , nous

avions rapporté les avis de Lao Tseu et d'Héraclite évoquant la nécessité

des "contraires" pour qu'il y ait mouvement et vie , et la synthèse qui se

réalisait dans la pratique entre ces "contraires" pour aboutir à un

équilibre ou une harmonie entre eux . Cet équilibre est en quelque sorte

un état "moyen" , comme peut en témoigner l'état "climax" de la

plupart des écosystèmes .

 

Pour poursuivre l'examen des interprétations sur les phénomènes

contraires , venons en maintenant aux deux citations du titre .

Que le diable se cache dans les détails est en soi un phrase qui peut

déjà avoir des interprétations multiples , voire contradictoires ....

          On peut d'abord considérer que c'est une "tautologie" , un

pléonasme , une redondance , si l'on s'en rapporte au sens étymologique

de "diable". La racine de diable , comme celle de diabolo , se rapporte

à ce qui "se jette en tous sens" , à "ce qui divise" :

ainsi étymologiquement , le diable est ce qui met les choses de travers ,

ce qui divise en une foultitude de détails , d'où l'aspect tautologique de

la phrase de Nietzsche , caché par des jeux de mots et de synonymes ,

et résumable finalement à "le diviseur est ce qui divise" , lorsqu'on fait

abstraction des jeux de synonymes .

          En dehors de cet aspect tautologique , une deuxième

interprétation se propose :

"Un seul être nous manque et tout est dépeuplé" (Lamartine) ,

soit encore : un seul détail nous manque et c'est la ruine d'un projet .

C'est ce qui s'observe souvent dans la pratique journalière , où pour

présenter un projet fondé sur les meilleures intentions , le projet échoue

faute d'avoir examiné un nombre de détails suffisants ...

Pour en revenir au versant spirituel des citations , on peut dire que

"l'enfer est pavé de bonnes intentions" et se consoler en disant qu' "il

n'y a que l'intention qui compte" ( d'où d'ailleurs l'aspect contradictoire

qui peut résider dans une "intention") .

Toutes les politiques clientélistes des gouvernements français depuis au

moins une bonne trentaine d'années en donnent des illustrations :

multiplier le nombre des organismes de fonctions publiques ou

parapubliques (6 millons de personnels en France) avec le degré

d' "efficacité"que l'on connaît , dénoncer simultanément la "société de

consommation " et prôner une politique de "relance par la consommation"

montre bien les errances où des "intentions" proposées" peuvent conduire.

          Une troisième interprétation peut encore être proposée :

elle tient essentiellement à l'erreur de penser qu'en multipliant les analyses,

les divisions et les subdivisions et les sous-subdivisions ... d'une situation

donnée on va pouvoir mieux percevoir l'aspect global de la situation

Ceci conduit à une erreur manifeste où en multipliant "à l'infini" les

points de détails , on crée un brouillard de points qui loin d'éclairer,

masque au contraire la situation ....L'enfer est pavé de bonnes intentions

C'est aussi l'erreur que l'on fait en interprétant Descartes comme l'on fait

le plus souvent ..."diviser un ensemble en autant de parties qu'il faut

pour arriver à bien analyser ce qui se passe dans chaque partie ... et en

reconstituer une synthèse ensuite " ... ! sauf que ....partager un sujet en

frontières arbitraires et attendre que les statistiques et les photographies

obtenues conduisent à un "miracle" d'interprétations globales est un

cliché de plus parmi les clichés qu'on peut prendre , et que multiplier

mille analyses d'un sujet ne servira à rien si l'on n'a pas déjà une idée

directrice de ce qu'on cherche ....

Faire tourner un ordinateur pour qu'il nous donne enfin la bonne

interprétation d'une situation donnée , c' est demander à l'ordinateur de

compenser notre manque d'imagination ...

          Une quatrième interprétations rejoint la précédente en ce que

ce serait plus ou moins volontairement que des "Zélites" et des "Zexperts"

multiplieraient les analyses et les complications d'une situation simple

pour mieux justifier qu'ils sont les seuls à pouvoir trancher le "noeud

gordien"qui se présente . Les "Alexandre les petits" , pour parodier

Victor Hugo parlant de Napoléon III comme de Napoléon le petit ,

connaissent bien la méthode qui consiste à embrouiller une situation

simple sous un flot de clichés pour la rendre "complexe" ..... On s'étonne

après que le citoyen lambda traverse une crise de confiance à l'égard des

"instances " diverses qui sont au "gouvernail" ... !

 

Quand on entend pérorer Patrick C sur les chaines de télé pour dire que

le "bon sens est un concept d'extrême droite" , on lui dit merci de la

profondeur de cette analyse qui ravale "ce qui n'est pas d'extrême droite"

à des errances sur le "mauvais sens" ....

Cet apologie de Patrick C sur la perte de bon sens en dit long sur l'état

actuel de certains discours sur le vide ...

 

Pour en arriver à la deuxième partie du titre , donnons d'abord la

position de Léonard de Vinci :

"les détails font la perfection et la perfection n'est pas un détail "

C'est là une conception philosophique qui parle avant tout de l'oeuvre

d'art , et qui ne se hasarde pas dans le monde particulier de la

"real politic" , quoique la real politic soit "l'art" des compromis , c'est

à dire des équilibres entre les contraires ( voire des harmonies comme

l'affirme Héraclite) .

La position artistique de Léonard est aussi celle de Baudelaire , qui était

d'une attention extrême sur la position et le choix du moindre mot dans

un texte .Certes , les grands poètes sont grands en ce qu'ils apparaissent ,

chacun dans leur domaine , comme insurpassables .

Qui peut prétendre pouvoir dépasser :

"tes yeux sont si profonds qu'en m'y penchant pour boire

j'ai vu tous les soleils y venir se mirer

s'y jeter à mourir tous les désespérés

tes yeux sont si profonds que j'en perds la mémoire" (Aragon)

ou Rilke dans les "quatrains valaisans" , ou

"glacier , soleils d'argent , flots nacreux , cieux de braises

échouages hideux au fond des golfs bruns

où des serpents géants dévorés de punaises

choient des arbres tordus avec de noirs parfums" (le bateau ivre)

Il y a là une perfection dans le détail et le foisonnement imaginatif

qui rend chacun d'eux insurpassable , chacun dans son domaine .

Mais à moins de rester dans un état d'inertie et de béatitude admirative

devant les uns ou les autres et de Socrate ou Lao Tseu , on se doit

d'accepter de porter une partie d'imperfection dans le détail pour avancer

"un peu" sur son propre chemin , comme nous y exhortent d'ailleurs les

mêmes Socrate et Lao Tseu .

 

 

En définitive , que ce soit le "diable" ou "dieu" qui se cache dans les

détails , qu' "il n'y ait que l'intention qui compte" ou que "l'enfer soit

pavé de bonnes intentions" , il n'en reste pas moins que ces interprétations

sont des "jeux de langage" , comme le dit Wittgenstein , et qu'avec des

jeux de langage , on peut "prouver" et dire tout et son contraire , comme

le signalent Socrate et Montaigne .

Ces trois auteurs nous le disent d'ailleurs , résumer un vie à des jeux de

langage , à des sophistiques sophistiquées qui se résument à des

sophismes , c'est "sans doute un peu court , jeune homme " (Cyrano) :

laissez ces jeux et allez au-delà , expérimentez par vous-mêmes , voyez

de vos propres yeux et pas par des yeux d'emprunts , mettez vous en

route de vos propres moyens , réfléchissez de votre propre mouvement ,

méfiez-vous des théories toutes faites , des jugements préfabriqués ;

il n'y a que celui qui ne fait rien qui ne commet pas d'erreurs , telle

pourrait être la conclusion générale de ces trois auteurs , conjuguez

l'initiative avec la connaissance , évitez les redondances et le verbiage

des "Zélites templières" (A propos de ce dont on ne peut parler , il vaut

mieux se taire ! .... / Wittgenstein) .

                              phirey@free.fr

 

 

 

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Bergson et le mouvement rétrograde du vrai , Michel Serres et la libido d'appartenance .

Une des grandes conceptions novatrices de Bergson , et

non une remise au goût du jour de notions déjà bien connues comme

Sartre a pu le faire à propos de l'existentialisme de Martin Heidegger,

est cette conception d'un vice de jugement qu'une époque commet en

projetant sur les époques antérieures les fantaisies du moment , et qu'il

a appelé "mouvement rétrograde du vrai" .

Citons ce dernier :

"par le seul fait de s'accomplir , la réalité projette derrière elle son

ombre dans le passé indéfiniment lointain ; elle paraît aussi avoir

prééxisté , sous forme de possible , à sa propre réalisation .

De là une erreur qui vicie notre conception du passé "

(Bergson , la pensée et le mouvement , p 57 )

Il précise encore :

"Notre appréciation est toute entière imprégnée de la croyance à la

valeur rétrospective du jugement vrai , à un mouvement rétrograde

qu'exécuterait automatiquement dans le temps la vérité une fois

posée ".

Bergson critique ainsi une erreur de projection , de cette habitude de

projection dont il est très difficile de se débarrasser , qui fait que nous

"anthropomorphisons"volontiers toute analyse d'une situation en

prenant "l'homme d'aujourd'hui" pour centre de l'univers : erreur de

perspective ...( cf article du 3 janvier 2020 /Héraclite et Lao Tseu :

cesser d'anthropomorphiser les cieux ) .

L'image utilisée par Bergson est très claire :

nous "réarrangeons" le passé suivant nos conceptions et nos modes du

moment , nous construisons de grands romans dont il ne reste souvent

plus rien quelques années après , nous promulguons des décrets sur le

passé qui ne sont souvent que des "jugements-gadgetisés" et se

rapportent fréquemment à ces propos de Sainte-Beuve :

"En général , nos jugements nos jugements nous jugent nous-mêmes

bien plus qu'ils ne jugent les choses"

.

Michel Serre a repris cette notion de mouvement rétrograde du vrai

et l'a illustrée à son tour par une image : celle d'un marcheur sur un

sentier de montagne , qui se retourne à chaque virage , et qui voit

à chaque virage une perspective différente sur le panorama en

dessous de lui . Ainsi , selon notre point de vue , nous voyons un

"passé-panorama" différent et toujours relatif au moment où nous

sommes (Michel Serres , Eclaircissements)

Cette erreur de projection "d'une ombre sur le passé" , ombre qui

n'existe que dans notre esprit , d'anthropomorphiser ce passé en le

soumettant à nos sensations du moment , est assez fréquente

(quand elle n'est pas volontaire) .

Voici un premier exemple de joyeuses projections dans le passé de

nos "grandeurs contemporaines" :

"La colonisation est un crime contre l'humanité" ... dixit un éminent

représentant de nos "zélites" du moment : donc la colonisation de

l'Espagne par les musulmans jusqu'au XV ème siècle est un crime

contre l'humanité , un long crime contre l'humanité puisqu'il a duré

pendant près de 700 ans...

La colonisation par les musulmans ottomans de la Grèce , Bulgarie

Roumanie , Yougoslavie , entre autres , jusqu'après 1600 , est donc

aussi un crime contre l'humanité .

La colonisation par les celtes de la "Gaule" vers -600 de notre ère ,

puis de la Gaule par les Romains , puis par les Francs à partir de la

bataille des Champs cataloniques , etc ...etc ... autant de crimes

contre l'humanité ...

Les Messieurs Jourdain de la politique qui découvrent que l'Histoire

est un recueil de crimes contre l'humanité , nous font la grâce de nous

en informer et d'étaler sous nos yeux la profondeur de leur incapacité

à faire autre chose qu'à bien réciter leurs leçons ...

 

Autre exemple de pensée à la profondeur universelle de quelques

Zélites :

"on peut dire que Socrate et Einstein ne sont que les derniers artisans

d'une longue oeuvre collective qui les a précédée , que tôt où tard

d'autres Socrate ou Einstein auraient porté sur les fonds baptismaux

les mêmes oeuvres .... "

sauf que ... ce même raisonnement à la portée horoscopique conduit à

dire que les hommes et toutes les formes de vie étaient en germe dans

les premières bactéries , et que tôt ou tard notre monde contemporain

aurait fini par émerger , à quelques centaines de millions d'années près.

Mais absolument rien dans l'évolution de la vie ne garantit  que si on

devait "rejeter les dés" , on aboutirait aux mêmes animaux et aux

mêmes formes de vie .....Une si grande part de hasards à conduit à

l'écosystème global que la Terre connaît en ce moment qu'absolument

rien ne peut garantir que la même chaine de hasards se reproduirait

telle quelle ....

Cet écosystème actuel est unique , et Socrate et Einstein sont aussi

sans doute uniques , leurs apparitions et leurs capacités d'invention est

un phénomène qui n'est pas réductible uniquement à l'ambiance générale

dans laquelle ils ont vécu ...

 

Bergson lui-même donne un exemple de cette utilisation abusive de

la projection dans le passé de nos impressions du moment :

"Pour prendre un exemple simple, rien ne nous empêche aujourd'hui de

rattacher le romantisme du dix-neuvième siècle à ce qu'il y avait déjà de

romantique chez les classiques. Mais l'aspect romantique du classicisme

ne s'est dégagé que par l'effet rétroactif du romantisme une fois apparu.

S'il n'y avait pas eu un Rousseau, un Chateaubriand, un Vigny, un Victor

Hugo, non seulement on n'aurait jamais aperçu, mais encore il n'y aurait

réellement pas eu de romantisme chez les classiques d'autrefois, car ce

romantisme des classiques ne se réalise que par le découpage, dans leur

œuvre, d'un certain aspect, et la découpure, avec sa forme particulière,

n'existait pas plus dans la littérature classique avant l'apparition du

romantisme que n'existe, dans le nuage qui passe, le dessin amusant qu'un

artiste y apercevra en organisant la masse amorphe au gré de sa fantaisie.

Le romantisme a opéré rétroactivement sur le classicisme, comme le dessin

de l'artiste sur ce nuage. Rétroactivement il a créé sa propre préfiguration

dans le passé, et une explication de lui- même par ses antécédents. "

 

 

 

 

Projeter sur le passé d' ineffables pensées contemporaines , fait

partie des brillantes modes des Zélites , des Zexperts et des Zesprits

d'un jour , avant que d'en changer le lendemain , mais n'exonère pas

ces "penseurs" de s'occuper du présent , avec les "insuccès" que l' on

connaît .

Projeter sur le passé ces inénarrables pensées profondes dans le

confort relatif du présent où l'on ne risque pas d'être contredit

par ces aieux , réciter des contines bien apprises et des dogmes

à la mode , additionner les points de Godwin des crimes contre

l'humanité , c'est aussi se donner des brevets de bonne conscience

à bon marché et de détourner les attentions des vrais problèmes du

moment ..... Les "in'coyables" petits marquis du XIX éme

siècle survivent à tous les régimes ...

(rappelons qu'à toutes les époques la vraie histoire balaye avec

négligence 99 % des modes du moment ! ) .

 

 

 

Nous ne connaissons de la réalité que ce que nous en voyons , à travers

le prisme de nos habitudes , de nos capacités mentales , etc ... et nous

projetons ces idées sur le monde extérieur ...

Ce type de projection est sans doute inévitable , nous n'avons que cela

comme outil de connaissance de notre environnement ...On part

d'observations parfois très difficiles à établir , et on interprète ces

observations pour en faire des modèles et des théories .

Gardons nous simplement de croire que ces modèles que nous projetons

sur le passé (et sur l'avenir) sont la pure réalité , et non une approche

certainement imprécise et faillible de cette réalité .

En particulier , ce n'est pas parce que le passé est passé que notre

"regard rétrospectif" est dénué de toute incertitude sur celui-ci, nous dit

Bergson .

Et comme le souligne Michel Serres : "j'ai une horreur quasi physique de

la libido d'appartenance .... elle soutient toutes les ambitions et cuisine

la morale la plus répandue ...cela m'a toujours paru requérir d'exclure et

de tuer ceux qui n'appartiennent pas à la secte" (Eclaircissements , p 35)

 

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D'embrayage en français à gear/gearing en anglais : de la racine de braie et débraillé , à celle de galbe et gabarit

Dialogue , dialogue

 

Les establishments de toutes sortes invitent d'autant plus au dialogue que

deux tendances fondamentales de ce "dialogue" sont mis en avant :

une première tendance qui se renforce est le "dialogue de sourd" ;

on veut bien dialoguer , à condition que ce dialogue soit la porte d'entrée

à "mon" opinion ; tu dis ce que tu veux , mais à la fin , c'est "mon" opinion

qui doit avoir droit de cité , qui doit prédominer .

Une deuxième tendance est la dialogue dit "démocratique" : il est

"démocratique" en ce sens que "la" vérité est établie à la majorité , c'est à

dire au rapport dit "de force" entre les protagonistes . Dès lors , il s'agit de

construire "son" rapport de force , à l'aide de toute stratégie ou tactique

bonnes à prendre , tout est bon , "la fin justifie les moyens" ...

On sait où ce genre de "méthode" peut conduire ...

 

Le problème d'overblog est que cette organisation préconise un "dialogue"

mais que le "dialogue" s'y exerce de façon orienté , contrôlé .

Par l'entremise de ce qui s'apparente au fait du prince , des articles

semblent "disparaître" complètement de toute consultation extérieure ...

Par exemple , 12 articles rédigé en trois mois n'ont semble-t-il été consultés

par qui qu ce soit à par votre serviteur , alors que d'anciens articles "neutres"

le sont régulièrement ... Miracle des tableaux statistiques ...

 

Consultée à 3 reprises depuis plus d'un an , overblog invoque soit un

problème de référencement par Google , soit ne dit rien , soit se récrie

vertueusement et se vêt de candeur ...

 

Le problème est que quelque soit les excuses invoquées , il y a une

responsabilité certaine de l'organisation dans l'exercice du fonctionnement

des sites ...

 

Puisque il ne sert à rien d'écrire des articles qui semblent "déplaire" à quelque

organisme contrôleur , je remplace tous les articles en cours par celui-ci , en

attendant qu'un "miracle" favorise l' exercice d'un énoncé d'opinion

simplement et modestement "indépendant" .

 

 

 

 

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Socrate , Wittgenstein , Montaigne : ne pas confondre la cause et les effets ,l'être et ses attributs , les constructions mentales de la "raison raisonnante"et la réalité.

Dialogue , dialogue

 

Les establishments de toutes sortes invitent d'autant plus au dialogue que

deux tendances fondamentales de ce "dialogue" sont mis en avant :

une première tendance qui se renforce est le "dialogue de sourd" ;

on veut bien dialoguer , à condition que ce dialogue soit la porte d'entrée

à "mon" opinion ; tu dis ce que tu veux , mais à la fin , c'est "mon" opinion

qui doit avoir droit de cité , qui doit prédominer .

Une deuxième tendance est la dialogue dit "démocratique" : il est

"démocratique" en ce sens que "la" vérité est établie à la majorité , c'est à

dire au rapport dit "de force" entre les protagonistes . Dés lors , il s'agit de

construire "son" rapport de force , à l'aide de toute stratégie ou tactique

bonnes à prendre , tout est bon , "la fin justifie les moyens" ...

On sait où ce genre de "méthode" peut conduire ...

 

Le problème d'overblog est que cette organisation préconise un "dialogue"

mais que le "dialogue" s'y exerce de façon orienté , contrôlé .

Par l'entremise de ce qui s'apparente au fait du prince , des articles semblent

"disparaître" complètement de toute consultation extérieure ...

Par exemple , 12 articles rédigé en trois mois n'ont semble-t-il été consultés

par qui qu ce soit à par votre serviteur , alors que d'anciens articles "neutres"

le sont régulièrement ... Miracle des tableaux statistiques ...

 

Consultée à 3 reprises depuis plus d'un an , overblog invoque soit un

problème de référencement par Google , soit ne dit rien , soit se récrie

vertueusement etse vêt de candeur ...

 

Le problème est que quelque soit les excuses invoquées , il y a une

responsabilité certaine de l'organisation dans l'exercice du fonctionnement des

sites ...

 

Puisque il ne sert à rien d'écrire des articles qui semblent "déplaire" à quelque

organisme contrôleur , je remplace tous les articles en cours par celui-ci , en

attendant qu'un "miracle" favorise l' exercice d'un énoncé d'opinion

simplement et modestement "indépendant" .

 

 

 

 

 

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Socrate , Wittgenstein , l'esprit des sciences et les proverbes chinois

 

Dialogue , dialogue

 

Les establishments de toutes sortes invitent d'autant plus au dialogue que

deux tendances fondamentales de ce "dialogue" sont mis en avant :

une première tendance qui se renforce est le "dialogue de sourd" ;

on veut bien dialoguer , à condition que ce dialogue soit la porte d'entrée

à "mon" opinion ; tu dis ce que tu veux , mais à la fin , c'est "mon" opinion

qui doit avoir droit de cité , qui doit prédominer .

Une deuxième tendance est la dialogue dit "démocratique" : il est

"démocratique" en ce sens que "la" vérité est établie à la majorité , c'est à

dire au rapport dit "de force" entre les protagonistes . Dés lors , il s'agit de

construire "son" rapport de force , à l'aide de toute stratégie ou tactique

bonnes à prendre , tout est bon , "la fin justifie les moyens" ...

On sait où ce genre de "méthode" peut conduire ...

 

Le problème d'overblog est que cette organisation préconise un "dialogue"

mais que le "dialogue" s'y exerce de façon orienté , contrôlé .

Par l'entremise de ce qui s'apparente au fait du prince , des articles semblent

"disparaître" complètement de toute consultation extérieure ...

Par exemple , 12 articles rédigé en trois mois n'ont semble-t-il été consultés

par qui qu ce soit à par votre serviteur , alors que d'anciens articles "neutres"

le sont régulièrement ... Miracle des tableaux statistiques ...

 

Consultée à 3 reprises depuis plus d'un an , overblog invoque soit un

problème de référencement par Google , soit ne dit rien , soit se récrie

vertueusement etse vêt de candeur ...

 

Le problème est que quelque soit les excuses invoquées , il y a une

responsabilité certaine de l'organisation dans l'exercice du fonctionnement des

sites ...

 

Puisque il ne sert à rien d'écrire des articles qui semblent "déplaire" à quelque

organisme contrôleur , je remplace tous les articles en cours par celui-ci , en

attendant qu'un "miracle" favorise l' exercice d'un énoncé d'opinion

simplement et modestement "indépendant" .

 

 

 

 

 

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Le ciel est gris couleur d'ardoise

Le ciel est gris où s'entrecroisent

des liturgies d'ombres chinoises

aux nuances de mer d'Iroise ,

le ciel est gris couleur d'ardoise

 

Frissons des jours de ciel d'armoise ,

l'ouate du temps a pénétrée

le silence de la vallée

plus avant qu'on ne l'apprivoise

 

Chacun avance à pas feutrés

à pas perdus dans ses pensées .

Au labyrinthe des nuées

l'inextricable s'est figé

 

Parfois quelque trouée pavoise

de cette couronne irradiée

ceignant un ciel couleur turquoise

d'une aura au jour étonné

 

Tempo des airs d'ombres siamoises ,

le ciel est gris couleur armoise

qui abaisse plus bas sa toise

dessus les âmes villageoises

 

 

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Socrate et Wittgenstein : les limites de la pensée mentale et de la raison raisonnante .

Dialogue , dialogue

 

Les establishments de toutes sortes invitent d'autant plus au dialogue que

deux tendances fondamentales de ce "dialogue" sont mis en avant :

une première tendance qui se renforce est le "dialogue de sourd" ;

on veut bien dialoguer , à condition que ce dialogue soit la porte d'entrée

à "mon" opinion ; tu dis ce que tu veux , mais à la fin , c'est "mon" opinion

qui doit avoir droit de cité , qui doit prédominer .

Une deuxième tendance est la dialogue dit "démocratique" : il est

"démocratique" en ce sens que "la" vérité est établie à la majorité , c'est à

dire au rapport dit "de force" entre les protagonistes . Dés lors , il s'agit de

construire "son" rapport de force , à l'aide de toute stratégie ou tactique

bonnes à prendre , tout est bon , "la fin justifie les moyens" ...

On sait où ce genre de "méthode" peut conduire ...

 

Le problème d'overblog est que cette organisation préconise un "dialogue"

mais que le "dialogue" s'y exerce de façon orienté , contrôlé .

Par l'entremise de ce qui s'apparente au fait du prince , des articles semblent

"disparaître" complètement de toute consultation extérieure ...

Par exemple , 12 articles rédigé en trois mois n'ont semble-t-il été consultés

par qui qu ce soit à par votre serviteur , alors que d'anciens articles "neutres"

le sont régulièrement ... Miracle des tableaux statistiques ...

 

Consultée à 3 reprises depuis plus d'un an , overblog invoque soit un

problème de référencement par Google , soit ne dit rien , soit se récrie

vertueusement etse vêt de candeur ...

 

Le problème est que quelque soit les excuses invoquées , il y a une

responsabilité certaine de l'organisation dans l'exercice du fonctionnement des

sites ...

 

Puisque il ne sert à rien d'écrire des articles qui semblent "déplaire" à quelque

organisme contrôleur , je remplace tous les articles en cours par celui-ci , en

attendant qu'un "miracle" favorise l' exercice d'un énoncé d'opinion

simplement et modestement "indépendant" .

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De l'opposition ou de la complémentarité des contraires : "tout ce qui est divisé jusqu'à être réduit en poussière n'est que confusion" (Sénèque) .

Dialogue , dialogue

 

Les establishments de toutes sortes invitent d'autant plus au dialogue que

deux tendances fondamentales de ce "dialogue" sont mis en avant :

une première tendance qui se renforce est le "dialogue de sourd" ;

on veut bien dialoguer , à condition que ce dialogue soit la porte d'entrée

à "mon" opinion ; tu dis ce que tu veux , mais à la fin , c'est "mon" opinion

qui doit avoir droit de cité , qui doit prédominer .

Une deuxième tendance est la dialogue dit "démocratique" : il est

"démocratique" en ce sens que "la" vérité est établie à la majorité , c'est à

dire au rapport dit "de force" entre les protagonistes . Dés lors , il s'agit de

construire "son" rapport de force , à l'aide de toute stratégie ou tactique

bonnes à prendre , tout est bon , "la fin justifie les moyens" ...

On sait où ce genre de "méthode" peut conduire ...

 

Le problème d'overblog est que cette organisation préconise un "dialogue"

mais que le "dialogue" s'y exerce de façon orienté , contrôlé .

Par l'entremise de ce qui s'apparente au fait du prince , des articles semblent

"disparaître" complètement de toute consultation extérieure ...

Par exemple , 12 articles rédigé en trois mois n'ont semble-t-il été consultés

par qui qu ce soit à par votre serviteur , alors que d'anciens articles "neutres"

le sont régulièrement ... Miracle des tableaux statistiques ...

 

Consultée à 3 reprises depuis plus d'un an , overblog invoque soit un

problème de référencement par Google , soit ne dit rien , soit se récrie

vertueusement etse vêt de candeur ...

 

Le problème est que quelque soit les excuses invoquées , il y a une

responsabilité certaine de l'organisation dans l'exercice du fonctionnement des

sites ...

 

Puisque il ne sert à rien d'écrire des articles qui semblent "déplaire" à quelque

organisme contrôleur , je remplace tous les articles en cours par celui-ci , en

attendant qu'un "miracle" favorise l' exercice d'un énoncé d'opinion

simplement et modestement "indépendant" .

 

 

 

 

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